Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, l’avait annoncé, le gouvernement va mettre en place le dispositif bonus-malus pour les réparations des appareils électroniques et électroménagers. Une bonne nouvelle pour l’environnement, un peu moins pour notre portefeuille…
Consommation : préparez-vous à payer plus cher… tous les appareils électroniques
Un bonus-malus réparation effectif dès juillet 2024
Annoncé il y a plusieurs mois, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a confirmé la mise en place du dispositif de malus réparation, ce mardi 16 janvier 2024, auprès de nos confrères de TF1. Celui-ci vient compléter le bonus réparation qui existe depuis un an. Le malus réparation sera effectif dès le mois de juillet 2024 et vise à encourager l'achat d'appareils électroniques et d'électroménager plus faciles à réparer. Son système repose sur un principe simple : récompenser ou pénaliser financièrement les personnes qui achètent des produits électroniques ou de l'électroménager selon un indice de réparabilité.
Cette mesure s'inscrit dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020. Son objectif est double : elle vise à réduire notre empreinte environnementale liée à notre consommation et à inciter les fabricants à produire des appareils facilement réparables. Le montant du bonus-malus réparation variera selon une grille de notation prédéfinie par le gouvernement.
Des appareils électroniques et électroménagers toujours plus chers
Selon les dires du ministère de la Transition écologique, « les bonus réparation seront disponibles dans toutes les gammes de prix, même pour les produits pas chers ». Le but étant de promouvoir l'achat de produits durables à tous les niveaux économiques. L'établissement des seuils de réparabilité et la fixation des montants des bonus et malus sont toujours en discussion. Nos confrères du Monde évoquent un montant de 20 euros pour le malus, et de 40 euros pour le bonus réparation, avec une revalorisation potentielle de l'aide de 20 %, si la réparation utilise des pièces reconditionnées. Le malus prendra ainsi la moitié du finalement du bonus réparation, l'autre partie restera, somme toute, à charge des contribuables français.
L'objectif d'un tel dispositif est louable. Pour autant, il semblerait bien que ce soient les consommateurs les moins aisés qui en seront le plus impactés, la plupart d'entre eux ne pouvant financièrement acquérir des produits plus premium. En effet, comme le souligne Bertrand Reygner de l'éco-organisme Ecologic, l'indice de réparabilité risque surtout d'influencer les prix des appareils d'entrée de gamme. En définitive, quel que soit le choix des consommateurs français, ce dispositif les amènera à payer leurs prochains appareils électroniques et électroménagers plus chers. En parallèle du bonus-malus réparation, le gouvernement prévoit de créer un bonus durabilité, celui-ci devrait être effectif d'ici à 2025.