On assiste depuis une dizaine de jours à une nouvelle vague d’aversion au risque concernant la Chine qui se traduit sur différents actifs.
LVMH, cuivre, indice HangSeng, obligations « high yield » : nouvelle phase d’aversion au risque sur la Chine
La publication de l’indice d’activité PMI manufacturier fin décembre, par le Bureau National des Statistiques en Chine (NBS) a déclenché une nouvelle vague de vente des actifs exposés au pays. Le PMI manufacturier est ressorti à 49.0, c’est-à-dire en zone de contraction (<50), et à son plus bas niveau depuis juin 2023.
Dans les jours qui ont suivi, les cours du cuivre, proxy important de l’activité industrielle en Chine, sont passé de plus de 8700$ la tonne à moins de 8400$. Ce n’est pas en soi une baisse très marquée mais elle traduit une cassure par rapport à une tendance d’amélioration observée les semaines précédentes.
On a également observé un nouveau décrochage de valeurs du luxe : LVMH est passé en quelques jours de 740 à 680 euros.
L’indice HangSeng (valeurs chinoises cotées à Hong Kong) a abandonné près de 6% à la suite de la publication de cet indice d’activité.
Enfin, et c’est peut-être le sujet le plus sensible, on a assisté à un nouveau décrochage des obligations à haut-rendement chinoises (high yield), compartiment dans lequel on retrouve les obligations des principaux promoteurs immobiliers du pays. C’est un point à surveiller de près car cela faisait plus de 3 mois que ces obligations montraient des signaux de stabilisation et même un petit rebond. La chute marquée de ces derniers jours vient donc jeter un froid et devrait pousser les autorités chinoises à annonce de nouvelles mesures de soutien.
Comme par exemple une nouvelle baisse des ratios prudentiels pour les banques (le fameux « RRR ») qui pourrait être annoncée par la banque centrale chinoise (PBOC) dans les jours ou semaines qui viennent…