Près de quinze ans après la fameuse interdiction de vente des consoles de salon en Chine, Sony va enfin pouvoir commercialiser sa PlayStation 4 dans l’Empire du milieu. Un marché de 500 millions de joueurs que devra se partager le Japonais avec Microsoft.
"Times are changing" comme le chantait Bob Dylan.
Quinze ans après son interdiction, Sony va vendre ses consoles en Chine
Rappelez-vous, en 2000, Pékin avait interdit la vente de n’importe quelle console de jeux dans le pays, à cause des effets supposés négatifs sur "la santé mentale" des jeunes joueurs. Cet âge là semble révolu. En effet, Sony vient d’être autorisé à commercialiser sa PS4 en Chine, après la Xbox One de Microsoft.
Deux coentreprises chargées de la vente des PS4
Sony a en effet réussi à établir à Shanghaï deux coentreprises par le biais desquelles le géant de l’électronique pourra introduire ses consoles en Chine. L’enjeu commercial est de taille. La Chine compte environ 500 millions de joueurs, de "gamers" comme on dit dans le milieu du jeu vidéo. Le marché du jeu vidéo chinois était dominé jusqu’à présent par des programmes sur Internet ainsi que par les applications smartphones. Le secteur du jeu vidéo a généré en Chine des revenus de 7,2 milliards d’euros en 2013.
Des consoles fabriquées à Shanghaï
Mais attention, qui dit autorisation de commercialisation ne dit pas forcément autorisation d’importation. Les consoles PS4 devront être fabriquées en Chine, comme le stipulent les conditions émises par Pékin en janvier dernier. Les consoles de Sony seront donc vraisemblablement assemblées dans la zone franche de Shanghaï, qui date de septembre dernier.
Des jeux dédiés au marché chinois, autorisés par le régime
Autre point d’importance, les consoles chinoises ne pourront pas lire les jeux commercialisés dans le reste du monde. Elles auront ainsi leurs propres jeux, "de qualité et sains" d’après les deux coentreprises de Sony. Les autorités chinoises ne veulent pas en effet inonder le marché de jeux violents, obscènes, voire politiquement sensibles. On connaît la rengaine.