L’Europe cherche à mettre fin aux monopoles des géants américains en matière de technologie. Mais Apple refuse d’avoir de la concurrence concernant l’App Store. La marque à la pomme se lance dans un bras de fer.
Concurrence : Apple engage le bras de fer avec Bruxelles
Apple ne veut pas de concurrence sur ses App Stores
Dans un univers numérique en constante évolution, Apple fait face à un adversaire de taille : l'Union européenne. L'UE, armée de ses nouvelles réglementations - le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA) - cherche à redéfinir les règles du jeu en faveur d'une plus grande concurrence. Ces dernières visent à ouvrir des marchés jusqu'ici dominés par quelques acteurs majeurs. Apple, en particulier, se trouve dans le viseur pour sa politique de gestion de l'App Store.
Le géant américain n'a cependant pas l'intention de céder. Apple brandit l'argument selon lequel ses différents App Stores, disponibles sur des appareils variés comme l'iPhone, l'iPad, l'Apple Watch, l'Apple TV, et le Mac, ne forment pas une entité unique. De fait, cette approche vise à échapper au seuil d'utilisateurs qui obligerait la firme à offrir des alternatives en matière de distribution logicielle. C'est un combat stratégique pour Apple, car maintenir le contrôle sur la distribution signifie aussi préserver une part significative de ses revenus.
Sécurité et écosystème fermé : les arguments d'Apple
Pour Apple, la question n'est pas seulement financière, mais aussi une question de sécurité. Tim Cook, le PDG d'Apple, met souvent en avant l'importance de la protection de la vie privée et de la sécurité pour justifier le contrôle strict de l'entreprise sur son App Store. Selon lui, ouvrir l'App Store à des tiers pourrait permettre à des acteurs malveillants de contourner les mesures de sécurité mises en place.
Un autre aspect de cette bataille juridique concerne iMessage, le service de messagerie d'Apple. L'UE, via le DMA, souhaite imposer des règles d'interopérabilité pour les services de communication, ce qui pourrait contraindre la marque à la pomme à ouvrir iMessage à d'autres plateformes. Cependant, Apple explique qu'iMessage n'est pas un service dominant en Europe, et donc, ne devrait pas être soumis à ces règles. Le bras de fer ne fait que commencer.