Pendant que la France grelotte sous une vague de froid exceptionnelle, tous les yeux se tournent vers la capacité du réseau électrique à répondre aux prochains pics de consommation. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) ainsi que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont tous deux tenu à rassurer les Français.
Vague de froid : le réseau électrique va-t-il tenir ?
Réseau électrique : des prévisions rassurantes malgré la chute des températures
Allons-nous subir des coupures d'électricité dans les jours à venir ? Pas d'après les dires de la RTE et de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. La production française d'électricité devrait braver sans sourciller le pic de consommation attendu ce mercredi 10 janvier, qui est estimé à 83,5 GW. La France semble bien mieux armée que lors de l'hiver précédent puisque les douces températures de ce début d'hiver lui ont permis d'enregistrer, le 3 janvier 2024, un nouveau record d'exportation d'électricité vers nos pays voisins (20,3 GW).
Arnaud Mazingue, directeur de l'exploitation chez RTE, a affirmé au micro de BFM Business ce lundi 8 janvier que « Tout va bien (…) on n'émet pas d'alerte (…) on a prévu d'être à l'équilibre : ni importation, ni exportation d'électricité vers nos voisins européens », a-t-il précisé. Même tonalité chez nos confrères de France Info où la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a renchéri cette affirmation en assurant que « nous avons beaucoup d’électricité » et « nous avons du gaz dans nos stockages ».
Les bienfaits de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables
D’après RTE, la robustesse du réseau électrique s’explique en grande partie par la baisse de la consommation générale (-8 %) depuis la fin de 2022. Une baisse qui n’est autre que le fruit de l’augmentation du prix de l’électricité : à titre de rappel, le prix de l’électricité a augmenté de 25 % au cours de l’année 2023. Arnaud Mazingue a précisé : « On a un parc de production nucléaire qui est beaucoup plus disponible que l’an passé » et a rappelé la poursuite du développement des énergies renouvelables qui ont permis de couvrir l’intégralité de ses besoins en électricité, même pendant les pics de consommation.
Malgré cette confiance affichée, RTE n’écarte pas complètement l’éventualité d’avoir à solliciter des capacités d’importation, notamment si cette vague de froid venait à perdurer ou si la production éolienne venait à faiblir.