Le gouvernement entend accélérer sur le dossier du nucléaire. En plus des 6 EPR déjà programmés, il faudra aller plus loin selon la ministre de la Transition Énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Nucléaire : le gouvernement va devoir construire de nouveaux EPR
De nouveaux réacteurs nucléaires de nouvelle génération dans les cartons
La France se lance dans une nouvelle expansion de son parc nucléaire. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, annonce que le pays dépassera le cap des six premiers réacteurs EPR. Cette décision s'inscrit dans la continuité du discours d'Emmanuel Macron à Belfort en février 2022, qui marquait un renouveau de la stratégie nucléaire française. Ainsi, le gouvernement prévoit maintenant non seulement les six réacteurs EPR initialement prévus, mais aussi potentiellement huit supplémentaires.
Cette expansion significative s'inscrit dans un projet plus large de souveraineté énergétique. Avec ces nouveaux réacteurs, la France vise à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, passant de 60 % à 40 % dans son mix énergétique d'ici 2035. Les EPR, connus pour leur efficacité et leur sécurité améliorée, représentent un choix stratégique pour atteindre cet objectif selon la ministre. Cela implique également un changement par rapport aux politiques précédentes, qui envisageaient de réduire la part du nucléaire dans le mix électrique français.
Des mesures complémentaires
Le projet de loi sur la souveraineté énergétique, qui sera présenté dans les semaines à venir, ne se limite pas à l'augmentation du nombre de réacteurs EPR. Il inclut également des mesures pour la régulation des prix de l'énergie et la protection des consommateurs. Des obligations seront imposées aux fournisseurs d'énergie pour assurer une meilleure transparence et un contrôle plus précis.
Parallèlement, le gouvernement français ne néglige pas les aspects liés au cycle de vie du combustible nucléaire. La question du recyclage et de la gestion des déchets nucléaires sera abordée lors du prochain Conseil de politique nucléaire. L'option de construire de nouvelles infrastructures pour le traitement et le recyclage des combustibles usés est sur la table.