La secrétaire américaine au Trésor a estimé jeudi 15 juillet qu'au vu de sa structure, Amazon ne serait peut-être pas entièrement soumis à la taxe internationale sur les multinationales.
Amazon hors des clous pour la taxe internationale
Alors que le G20 a donné samedi 10 juillet 2021 son accord pour la mise en place de la taxe internationale sur les multinationales, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, estimait jeudi 15 juillet 2021, qu'Amazon ne serait peut-être pas entièrement soumis à cette dernière du fait de sa structure. « Cela dépend de s'ils atteignent ou non le seuil de marge bénéficiaire, et je ne suis pas certaine de cela », a-t-elle déclaré dans un entretien donné à la chaîne CNBC.
La réforme fiscale souhaitée par les membres du G20, prévoit normalement l'instauration d'une taxe internationale sur les multinationales, équivalente à au moins 15% des profits. Cette dernière devra ensuite être répartie le plus équitablement possible entre les pays disposant d'un droit à taxer ces entreprises. Pour être sujet à cette taxation, il faut avoir une rentabilité de 10% ou plus.
La possible fragmentation des activités d'Amazon
Amazon pourrait donc passer sous les radars de cette règle puisque sa rentabilité serait potentiellement inférieure à ce seuil de 10%. Une chose possible car Amazon possède un large panel d'activités qui n'ont pas la même rentabilité et qui, combinées, lui permettent de passer sous la barre des 10% de rentabilité. C'est le cas du service de livraison qui est très peu rentable, alors que celui du Cloud réalise de superprofits.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait déjà pointé du doigt ce problème estimant que la « segmentation des activités d'Amazon pour que tout ce qui est très profitable soit bien l'objet de cette taxation digitale » pouvait s'avérer être la bonne solution.