La réforme des Aides personnalisées au logement (APL) entrée en vigueur en 2021, a permis une économie d'1,1 milliard d'euros.
38% de perdants avec la réforme des APL
Entrée en vigueur le 1er janvier dernier, la réforme des aides personnalisées au logement, plus communément appelées APL, a redéfini le calcul d'attribution de ces dernières. Ce nouveau calcul va permettre au gouvernement d'effectuer une économie de 1,1 milliard d'euros pour cette première année. Une économie bien supérieure à celle estimée dans la loi de Finances, qui tablait sur 750 millions d'euros.
La nouvelle formule de calcul des APL se base sur les revenus touchés pendant les douze derniers mois. Auparavant, le calcul se portait sur les revenus des deux dernières années écoulées. Ce nouveau calcul rend perdants 38,5% des allocataires qui voient diminuer leurs aides au logement ou pour 400.000 d'entre eux les voient totalement disparaître.
Des dépenses budgétaires quasi identiques
Malgré cette différence d'économie de près de 300 millions d'euros, les dépenses budgétaires liées aux APL de 2021, devraient être quasiment identiques à ce que prévoyait la loi de finances pour l'année 2021, soit 15,6 milliards d'euros. En effet, l'année 2020 a été marquée par un afflux de nouveaux allocataires plus grand que prévu. 240.000 entrées nettes ont été enregistrées.
La ministre du Logement, Emmanuelle Wagon, explique que « l'objectif de la réforme est de calculer le droit au plus juste, en se fondant sur la réalité des ressources, or, les ressources augmentent statistiquement sur une année normale ». Si 38,5% des allocataires ont été perdants avec cette réforme, au contraire, 25% ont connu une revalorisation de leurs APL, avec en moyenne un gain de 57 euros. Pour 36,8% des bénéficiaires, la réforme n'a rien changé à leur situation.