La Russie fait une entrée remarquée dans l’arène des voitures électriques avec l’Amber. Il s’agit d’un prototype, fruit de la collaboration entre le constructeur russe Avtotor et l’Institut polytechnique de Moscou. Présentée le 19 décembre 2023, son design n’a pas manqué de susciter les railleries des internautes.
Voiture électrique : Amber, la Russie sort un frigo roulant
Voiture électrique : Amber, un premier prototype 100 % russe
Le 19 décembre 2023 marque une date clé dans l'histoire automobile russe avec la présentation de l'Amber, un prototype de voiture électrique développé par Avtotor en collaboration avec l'Institut polytechnique de Moscou. Et l'on peut dire que son design rompt totalement avec les conventions actuelles, ce qui n'a pas échappé aux internautes qui se sont précipités dans les railleries. Avec ses phares ronds et sa calandre fermée, l'Amber a été comparée à la Fiat Multipla, connue pour son apparence non conventionnelle. Des internautes ont ironisé sur son design, l'un d'eux déclarant : « La Avtotor Amber entrera dans l'histoire comme la voiture la plus laide jamais conçue ».
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L'usine de Kalinigrad "Avtotor" a présenté le modèle de la première voiture électrique russe "Amber".
La production en série débutera à partir de 2025, soit environ 50 000 voitures électriques par an. pic.twitter.com/OXaL0x52CQ— 🇪 🇷 🇮 🇨 Lecomte 🇧🇪 💙💛 (@Eric_Lecomte_) December 19, 2023
Cependant, au-delà de son esthétique, l'Amber représente un jalon important dans l'indépendance technologique russe. Prévue pour une production en série, 50.000 unités sont attendues en 2025, elle sera assemblée à Kaliningrad, dans une usine ayant produit des véhicules pour des marques telles que Hyundai, BMW et Kia. L'accent mis en avant par le constructeur automobile russe Avtotor est sa fabrication qui est 100 % russe. Son moteur, sa batterie et son onduleur, tous ces composants peuvent se targuer d'être conçus et assemblés en Russie.
Voiture électrique en Russie : quel marché depuis les sanctions ?
L'introduction de l'Amber survient dans un contexte de bouleversement du marché automobile russe, caractérisé par une baisse significative des ventes et des défis majeurs pour les constructeurs. Selon nos confrères de L'Automobile Magazine, le marché automobile russe a connu une baisse de plus de 60 % sur les sept premiers mois de l'année 2022. Une situation difficile qui a évidemment été exacerbée par les sanctions internationales suite à la guerre en Ukraine.
En comparaison, en 2021, le marché russe affichait plus de 930 000 ventes de véhicules neufs, alors qu'en 2022, ce chiffre est tombé à seulement 368 000. Cette implosion du marché a touché tous les constructeurs, y compris des marques comme Lada, Kia, Hyundai, Renault et Toyota, qui ont vu leurs ventes chuter drastiquement. Pour faire face à cette crise, la Russie tente de s'adapter en maximisant la production locale de pièces, ou en se tournant vers des alliés comme la Chine. Pour autant, comme le démontre le lancement du prototype Amber, la Russie compte bien gagner en autonomie dans le secteur automobile sur son propre marché. Un marché qui est désormais tenu à hauteur de 45% par la Chine.