Après une année 2023 contrastée sur le front de l’emploi, plusieurs mesures vont venir accentuer la pression sur les chômeurs en 2024. L’objectif du gouvernement est clair : inciter au maximum au retour au travail pour atteindre le plein emploi.
Emploi : ces mesures qui menacent les chômeurs en 2024
Renforcement des contrôles pour les chômeurs
Le gouvernement français pousse pour réduire le taux de chômage à 5 % d'ici 2027. Il va donc augmenter ses efforts et la pression sur les demandeurs d'emploi. En 2024, l'exécutif prévoit le doublement des vérifications par Pôle emploi, passant à un million annuellement. Cette mesure cible particulièrement ceux qui ont récemment complété des formations qualifiantes, en particulier dans des secteurs en tension ou en transition, mais qui n'acceptent pas de poste en rapport.
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a souligné l'importance de ces contrôles accrus, en particulier pour les personnes ayant bénéficié de formations spécifiques. Ces contrôles renforcés s'inscrivent dans une démarche plus large de réforme du marché de l'emploi, associant formation, flexibilité et mobilité. Cette approche vise à adapter le marché du travail aux besoins actuels et futurs, tout en s'assurant que les investissements dans la formation des chômeurs sont mieux utilisés.
Menaces sur les droits au chômage des seniors sans emploi
Une autre préoccupation majeure en 2024 est la révision des règles d'indemnisation chômage pour les seniors. Avec la réforme des retraites et le décalage progressif de l'âge légal de départ à la retraite, le gouvernement propose de modifier les conditions d'indemnisation des chômeurs âgés. De 27 mois d'indemnisations à 18 mois. Ces changements incluent également le report de l'âge pour bénéficier de la durée maximale d'indemnisation, passant de 55 à 57 ans.
Autre coup de rabot dans les tuyaux pour l'année prochaine : un nouveau calcul des allocations chômage. Ce dernier prévoit de lisser les indemnités sur 30 jours maximum. Ce n'est pas le cas actuellement, chaque jour de chaque mois est compté. Or avec ce changement, les demandeurs d'emploi vont perdre entre 5 et 6 jours d'indemnités par an. Les discussions doivent se poursuivre malgré un accord entre le patronat et les partenaires sociaux.