Il n’y a pas que la SNCF en grève. Les taxis européens, aussi, effectuent mercredi 11 juin un mouvement social de grande ampleur pour protester contre la menace des VTC pour leur business. Pour tenter de calmer le jeu, une proposition de loi devrait être déposée dans la semaine, à ce sujet.
Le succès des voitures de tourisme avec chauffeur commence à coûter cher au business des taxis, qui n’ont plus comme arme principale que la grève pour lutter contre ce secteur qui grimpe.
Plusieurs fédérations européennes d'artisans taxis en grève contre les VTC
Rejoints par les fédérations d’artisans taxis de plusieurs pays d’Europe, ce sont les taxis londoniens qui ont lancé les premiers cette grève de grande ampleur, mercredi 11 juin. En France, le tableau est similaire. Plusieurs fédérations ont appelé à la grève, alors que les taxis G7 ne prennent plus de réservations. Un contexte déjà plombé par une grève massive à la SNCF.
Uber valorisé à 17 milliards de dollars
L’élément déclencheur de cette grève, aura été sans nul doute la valorisation du leader du marché des VTC, Uber, à 17 milliards de dollars. Une valorisation qui en dit long sur le potentiel de ce secteur en plein boom, qui nécessite aujourd’hui d’être réglementé pour être mis sur un pied d’égalité avec les taxis traditionnels qui critiquent aujourd’hui les tarifs, les maraudes, et le racolage électronique de ces VTC.
Une proposition de loi à venir pour calmer le jeu
Pour tenter de calmer la grogne, le député PS Thomas Thévenoud devrait déposer dans la semaine une proposition de loi pour mieux encadrer ses deux professions concurrentes. En avril dernier, il avait déjà remis un rapport plutôt favorable aux taxis. Reste à savoir si les mesures qu’il propose, l’interdiction du maraudage, les commandes prises en avance sur Internet, seront retranscrites dans cette proposition de loi.