Le rallye obligataire s’intensifie et le taux 10 ans tombe à environ 3.9% aux Etats-Unis, 2% en Allemagne et 2.6% en France. Le différentiel de politique monétaire attendu pénalise le dollar qui perd ≈ 2% (€/$ ≈1.10 et $/¥ ≈ 142). Les marchés actions progressent, notamment les petites valeurs.
Euphorie sur les marchés financiers après le signal de pivot de la Fed
Les titres US, tirés par les valeurs cycliques, surperforment l’Eurozone freinée par les valeurs défensives. Le Japon pâtit de la hausse du yen et la Chine subit la désaffection des investisseurs. Les spreads de crédit se compressent davantage (cash HY € ≈ -20 pdb).
La Fed maintient son taux directeur mais envisage le desserrement monétaire
Satisfaite des progrès sur le front de l’inflation, le Fed revoit en baisse les risques pour 2024 et laisse présager 75 à 100 points de base (pdb) de baisses de taux. Et ce, malgré des données qui montrent une inflation à 3.1% au total et 4% en « cœur » en novembre. L’inflation « supercoeur » (services hors alimentation, énergie et logement) atteint 5.2% sur 3 mois annualisé. La hausse médiane des salaires est ferme à 5.2% l’an. Les PME prévoient des hausses de salaires.
La lutte contre l’inflation n’est pas terminée selon la BCE
Les taux (4% dépôt) sont jugés appropriés si maintenus suffisamment pour ramener l’inflation vers 2%. La BCE ne baisse pas sa garde face à une inflation des salaires qu’elle revoit en hausse malgré une croissance revue en baisse. La réduction du bilan s’accentuera dès le S2 2024 (50% des tombées PEPP réinvesties puis 0% fin 2024). Les enquêtes PMI de décembre confirment l’atonie de l’activité.
La banque d’Angleterre maintient le cap face à l’inflation salariale
Le taux bancaire est inchangé à 5.25%, la politique devra être suffisamment restrictive pendant suffisamment longtemps. L’emploi s’infléchit avec de modestes destructions d’emploi en novembre et une détente des salaires à 7.3% l’an.
Solide momentum d’activité au Japon
Le climat des affaires (Tankan) marque une avancée inattendue au 4ème trimestre, sur un plus haut dans les services, avec des besoins record de main d’œuvre, de bon augure pour l’emploi et les salaires.
Signes d’activité mitigés en Chine
L’immobilier est toujours en berne mais l’impulsion de crédit s’améliore et la consommation reprend.