Sécurité routière : 64 % des Français prennent les radars pour des machines à sous

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 27 juin 2014 à 8h31

Les radars, des pompes à fric destinées à remplir les caisses (vides) de l’Etat ? C’est en tout cas ce que pensent 64 % des Français, d’après un sondage Harris Interactive, publié vendredi 27 juin par RTL.

Les Français ne semblent pas vouloir tenir compte de l’aspect sécuritaire des radars en bord de route.

Radars routiers : des pompes à fric pour les Français

D’après un sondage Harris Interactive publié vendredi 27 juin par RTL, 64 % des Français voient les radars automatiques comme des pompes à fric censées remplir uniquement les caisses de l’Etat. Ces machines, toutes catégorie confondues, sont désormais au nombre de 5 787 sur les routes de France. Les radars ont d’ailleurs profondément modifié la conduite des automobilistes. Alors que certains ont levé le pied, d’autres ont trouvé des moyens, comme Coyote ou Waze, pour éviter de se faire flasher.

Les radars ont rapporté 700 millions d'euros à l'Etat en 2012

Côté chiffres, l’installation de radars avait coûté en 2010 la somme de 196 millions d’euros aux contribuables. Côté recettes, on sait qu’ils ont rapporté pas moins de 700 millions d’euros à l’Etat en 2012. Et force est de constater que l’Etat n’est pas prêt à s’asseoir sur cette manne financière facile et non négligeable. D’ailleurs, de nouveaux radars embarqués ont fait récemment leur apparition dans des véhicules banalisés et sont notamment capables d’établir 7 PV à la minute !

La mortalité routière divisée par deux depuis 2002

Quoi qu’il en soit, et alors que les derniers chiffres de la Sécurité routière dénotent une légère hausse du nombre de morts sur les routes, les radars, installés en France depuis 2002 ont divisé le nombre de décès routiers par deux. A noter qu’à proximité des radars fixes, la mortalité routière a également diminué de 66 %.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.