Après la publication des chiffres de l’emploi US, le taux 10 ans avoisine 4.25% aux Etats-Unis, 2.25% en Allemagne et 2.85% en France. Les marchés actions divergent avec une surperformance de l’Eurozone tirée par les valeurs cycliques, des indices US freinés par les valeurs technologiques, le Japon qui pâtit de la hausse du yen et la Chine qui subit la désaffection des investisseurs.
Les actifs risqués hésitent alors que la baisse des rendements obligataires s’épuise
Les valeurs de l’énergie corrigent avec le recul du Brent à 76 $/baril. Le dollar regagne du terrain contre euro (€/$ ≈ 1.07) et le yen poursuit son rebond ($/¥ ≈ 145).
Modeste détente d’un marché du travail toujours dynamique aux US
L’enquête salarié surprend avec 199K créations d’emploi salarié en novembre contre 183K attendu et le taux de chômage reflue à 3.7%. Les licenciements annoncés sur le mois varient peu et les inscriptions hebdomadaires au chômage stagnent sur un bas niveau. La hausse des salaires s’affermit à +0.4% en novembre, soit un rythme stable de 4% l’an. En revanche, les enquêtes ISM continuent de pointer vers une croissance atone.
Remontée du yen sur fond de probable normalisation monétaire en janvier
L’inflation atteint un record (depuis 2016) à +2.2% l’an en octobre. L’indicateur économique avancé est ferme et les attentes se redressent selon l’enquête Eco Watchers. Ces données, combinées aux récents commentaires du Gouverneur Ueda et du Vice-Gouverneur Himino de la Banque du Japon, confortent l’hypothèse d’une sortie de la politique de taux négatifs en janvier.
Désinflation en Eurozone
Les attentes d’inflation des consommateurs (enquête BCE) paraissent se réancrer en octobre. Les prix à la production marquent un vif recul à -9.5% l’an, tiré par la chute des prix de l’énergie. La contraction des ventes au détail en volume s’atténue à -1.1% l’an. L’enquête Sentix témoigne d’un léger regain de confiance des investisseurs euro.
Activité atone en France
Le redressement de la production manufacturière est plus timide que prévu en octobre, et ce malgré la reprise dans l’automobile. Les échanges extérieurs se stabilisent et le déficit commercial varie peu autour de 8.6 Mrds €. La hausse du salaire horaire est confirmée à 4.7% l’an au 3ème trimestre.