Etats-Unis : des centaines d’enfants à vendre sur Internet

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 30 juin 2014 à 8h35

C'est Libération qui le raconte, c'est donc une information au dessus de tout soupçon. Aux Etats-Unis, les enfants adoptés mis en vente sur Internet ou par des agences spécialisées se "comptent tout de même par centaines, voire, par milliers" dixit le quotidien, par ailleurs particuliérement actif dans le soutien à l'adoption par les couples homosexuels... comprenne qui pourra.

La correspondante de Libé explique dans un papier fourni que de 1 à 10 % des adoptions d'enfants à "besoins spéciaux (handicaps ou troubles du comportement) sont dissoutes, selon un récent rapport du Congrès". On appréciera la fourchette, particuliérement large, puisque facteur 10... Résultat, des centaines (ou des milliers) d'enfants sont vendus pour quelques milliers d'euros via des sites Internet comme "Second Chance Adoptions" dont nous ne mettrons pas le lien direct ici afin de ne pas risquer d'être sanctionné par les moteurs de recherche. Un "gosse" y est vendu avec sa fiche descriptive exhaustive (présentant, comme pour une voiture d'occasion, surtout les bons côtés, oubliant les mauvais), avec forces photos, et surtout un prix. Pour 3500 dollars, on a un petit garçon de 10 ans d'occasion certes, mais sans défaut apparent.

Même Facebook est de la partie : des pages proposent là encore des dizaines d'enfants à re-adopter, parfois pour rien ! La patronne d'une des agences privées interviewée par la journaliste de Libé explique que "placer un enfant lui prend entre quelques semaines et plusieurs mois - les plus jeunes et les moins troublés partent plus vite". Sic. Et juridiquement ? L'enfant ne change pas vraiment de parents adoptifs, il est confié "par procuration" signée chez le notaire à ses nouveaux "parents" ! Certains vont tout de même plus loin, et demandent à dissoudre l'adoption, les nouveaux parents demandant une réadoption, mais cela nécessite l'intervention de la Justice. Heureusement, est-on tenté d'ajouter...

Et tant pis si certains de ces enfants adoptés puis abandonnés puis réadoptés vivent un calvaire et finissent même "chez des pédophiles notoires, a révélé [l'agence] Reuters".

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).