À l’approche des JO 2024, Paris se mobilise contre les locations touristiques illégales. Un texte de loi transpartisan, examiné le 28 novembre, vise à instaurer un délai d’un an entre le congé d’un locataire et la mise en location sur des plateformes comme Airbnb.
JO 2024 : vous n’allez pas pouvoir louer sur Airbnb
JO 2024 : empêcher les propriétaires d'expulser leurs locataires
Avec les JO 2024 en ligne de mire, la Ville de Paris redoute une hausse des locations illégales. Actuellement, la réglementation parisienne limite la location sur des plateformes telles qu'Airbnb ou Booking à 120 jours par an pour les résidences principales. Cependant, entre 20 000 et 30 000 logements dans la capitale sont déjà des locations touristiques illégales. La mairie, soucieuse de préserver l'équilibre locatif, intensifie donc ses efforts pour contrer cette tendance. Une tendance que la marie ne veut surtout pas voir pendant le déroulement des JO 2024 (26 juillet-11 août).
Face à cette situation, un texte de loi transpartisan propose une solution radicale : imposer un délai d'un an entre le congé donné à un locataire et la possibilité de louer le logement sur des plateformes de location saisonnière. Cette mesure, qui sera examinée le 28 novembre 2023 à l'Assemblée nationale, vise à empêcher les propriétaires de profiter des JO pour expulser leurs locataires et monétiser leurs biens à des tarifs élevés.
Un renforcement important des contrôles
En parallèle, la mairie de Paris annonce un renforcement des contrôles par l'intermédiaire de la conseillère déléguée chargée des plateformes locatives, Barbara Gomes. Des opérations de porte-à-porte, déjà en cours, visent à identifier et sanctionner les locations illégales. Ces contrôles, menés par des agents assermentés, se déroulent notamment dans des arrondissements très prisés par les touristes. L'objectif est clair : dissuader les propriétaires de se lancer dans des locations illégales et garantir le respect de la nouvelle législation.
Ian Brossat, conseiller de Paris, souligne l'importance de trouver un équilibre. Si la Ville n'est pas opposée à ce que les propriétaires louent leur appartement pendant leur absence, elle reste ferme sur la nécessité de réguler le marché pour éviter un développement anarchique. Une démarche qui vise à protéger à la fois les intérêts des résidents permanents et ceux des visiteurs, tout en préservant l'attractivité touristique de Paris.