L’article 3 de la loi Immigration dans sa globalité ne permet pas d’avoir une solution efficace pour les entreprises. Quant au fameux « appel d’air » justifiant le refus de régulariser les travailleurs déclarés (mais avec des papiers suspects), il n’existerait pas si l’on précisait les choses.
Loi immigration : un article 3 Bis plus pragmatique ?
D’abord, il ne s’agit pas de « régulariser » mais de donner un « permis de séjour » dans certains cas.
Le Mouvement ETHIC (Entreprises de Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance) propose une autre option : mettre en place un titre de séjour temporaire calibré sur le modèle de la « Green Card » afin de soulager les métiers en tension tout en évitant d’éventuelles dérives.
Il s’agirait simplement de permettre UN PERMIS DE SEJOUR DE LA DUREE DU CONTRAT DE TRAVAIL pour gérer les immigrés qui sont actuellement en poste et non pas, au nom de la réelle pénurie de travailleurs, de laisser rentrer tout le monde !
Mais, ceux qui proposent de « virer » tous les étrangers en poste (déclarés et donnant satisfaction), s’apprêtent à tuer des PME !
Quant à la suggestion du MEDEF « de former d’abord les demandeurs d’emplois », elle est utopique et prendra au minimum une ou deux années.
Par ailleurs, pouvoir recruter des demandeurs d’emploi implique une réduction importante du temps de chômage autorisé.
RAPPELONS LE SCANDALE ACTUEL : exiger d’un salarié, pour qu’il obtienne des papiers, qu’il travaille illégalement en présentant 8 feuilles de paie consécutives ! Pourrait-on commencer par supprimer cette injonction contradictoire ?
« Non ! Travailler illégalement ne doit pas donner automatiquement droit à un titre de séjour. » ajoute Sophie de Menthon, Présidente d’ETHIC.