La ministre du travail a annoncé la fin des mesures imposées par l’État aux entreprises sur le nombre de jours minimal de télétravail que celles-ci devaient appliquer.
Invitée lundi 30 août 2021 de Bourdin-Direct sur BFMTV-RMC, la ministre du travail, Elisabeth Borne, a annoncé que les entreprises pourront, à partir de mardi soir, fixer elles-mêmes le nombre de jours en télétravail. “On va transmettre un nouveau projet de protocole qui redonne la main. C’est maintenant à la direction de l’entreprise, en discussion avec les représentants des salariés, de définir les règles. C’est ce que va dire le nouveau protocole qui sera publié demain soir” a déclaré la ministre.
De moins en moins de télétravail
Pour la CGT, le télétravail “ne peut pas être géré par l’État au moyen du protocole sanitaire. Il faut qu’on passe d’une mesure de gestion de la pandémie à une mesure d’organisation du travail, par des accords négociés dans les branches et les entreprises” a déclaré Fabrice Angei, membre du bureau confédéral de la CGT.
Selon la Dares, en juillet 2021, les salariés concernés par le télétravail n’étaient plus que 14% à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine. Au 31 juillet 2021, 38% des salariés travaillent dans une entreprise où le télétravail n’est pas autorisé. Selon l’étude de la Dares, “Cette proportion est particulièrement élevée dans les plus petites structures et décroît fortement avec la taille de l’entreprise. 22 % des salariés travaillent à l’inverse dans une entreprise qui impose au moins un jour de télétravail par semaine”. Le plus souvent, lorsqu’une entreprise impose un nombre de jours minimum de télétravail, il s’agit de deux jours par semaine.
Depuis mars 2020, les mesures de soutien aux entreprises se sont élevées à 240 milliards d’euros
Avant sa rencontre avec les représentants des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme lundi 30 août 2021, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a été l’invité du grand entretien de France Inter. Le ministre a rappelé que le fonds de solidarité a coûté environ 35 milliards d’euros. 80 milliards d’euros ont été donnés “aux entreprises ou aux salariés pour protéger le pouvoir d’achat”. “À cela s'ajoutent des prêts de l’ordre de 160 milliards d’euros” a ajouté le ministre. Pour Bruno Le Maire, aujourd’hui, l’économie française “tourne à 99% de ses capacités”.