Les familles françaises anticipaient une aide plus directe pour la garde de leurs enfants avec l’avance de crédit d’impôt. Cependant, l’attente se prolonge, les avances sont reportées, et les ménages doivent continuer de jongler avec leur trésorerie.
Crédit d’impôt pour les familles : c’est pas pour demain
Avance du crédit d'impôt : le dispositif reporté à 2026
Dès janvier 2024, les parents français avaient espoir de bénéficier d'un soutien financier plus immédiat avec l'avance de crédit d'impôt pour les frais de garde d'enfants. Pourtant, le report du dispositif au 1er juillet 2026 vient bousculer les plans. Les raisons techniques évoquées par le gouvernement concernent la réforme de l'aide de la CAF, censée mieux s'adapter aux réalités des gardes partagées et des situations des familles monoparentales. Les familles, déjà sous pression financière, doivent ainsi continuer d'avancer les frais de garde, une charge non négligeable en attente d'une solution qui se fait désirer.
L'administration fiscale craint des défaillances techniques suite à la mise en œuvre précipitée des avances de crédit d'impôt pour les personnes dépendantes ou en situation de handicap. Ces craintes ne sont pas infondées, compte tenu de la complexité des systèmes informatiques en charge des aides sociales. Pour éviter le chaos d'éventuels bugs, le crédit d'impôt instantané est ainsi différé au moins jusqu'à l'été 2027. Cette décision, bien que fondée sur la volonté d'assurer un service public fiable, prolonge la période où les ménages doivent avancer des sommes parfois conséquentes, aggravant leur charge financière.
Les Français vont devoir puiser dans leurs économies
La lutte contre la fraude fait partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024. La fraude évaluée à 10 millions d'euros n'est pas négligeable et le gouvernement envisage de resserrer les modalités de l'avance immédiate de crédit d'impôt. Ce durcissement est perçu comme une mesure de rigueur budgétaire. La Fepem (Fédération des particuliers employeurs) monte au créneau pour défendre les intérêts des particuliers employeurs, mettant en garde contre un recul potentiel du dispositif qui pourrait inciter à un retour du travail au noir.
L'équilibre entre la prévention de la fraude et la préservation du pouvoir d'achat des ménages est délicat. La Fepem et les particuliers employeurs s'alarment d'une réduction de l'avance immédiate, craignant une atteinte à leur trésorerie. Alors que le gouvernement maintient qu'une minorité de foyers serait affectée par le nouveau plafond d'avance de 3.000 euros, les familles expriment leur inquiétude. La potentielle baisse du plafond des avances imposerait à certains de puiser dans leurs économies, dans un contexte économique déjà tendu. La grogne monte et la pression sur le gouvernement aussi, car ces aides fiscales sont perçues comme vitales pour soutenir l'emploi à domicile et éviter les pièges de la précarité.