En plus du procès en appel prévu le 15 novembre 2021 concernant l’emploi de sa femme Penelope, François Fillon est visé par une enquête du Parquet national financier (PNF) depuis 2017 concernant l’emploi d’un autre assistant parlementaire entre 2013 et 2015.
Maël Renouard a été recruté par François Fillon entre novembre 2013 et septembre 2015 comme assistant parlementaire. L’écrivain avait pour mission de l’aider à rédiger son livre Faire publié en septembre 2015 et pour cette unique tâche, il a reçu un salaire total de 38.000 euros sur fonds publics. Selon RTL, le livre de l’ancien premier ministre s’est vendu à plus de 100.000 exemplaires et a rapporté plus de 250.000 euros versés par l’éditeur. L’enquête menée par l’Office centrale de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) doit déterminer si le salaire sur fonds publics de Maël Renouard pouvait être justifié par la seule mission de rédiger un livre qui a rapporté beaucoup d’argent à François Fillon.
Un véritable « acharnement »
Pour Antonin Levy, l’avocat de François Fillon « il est très choquant de voir que cette enquête dure depuis quatre ans et que le PNF garde ce dossier sous le coude et qu’on va nous le sortir au moment du procès en appel, je ne peux y voir qu’une vraie forme d’acharnement », a-t-il déclaré. « On reproche en réalité à M. Fillon de ne pas avoir fait travailler son épouse dans un dossier et d’avoir fait travailler un collaborateur dans un autre dossier pour l’expression de ses idées politiques », a déclaré l’avocat à RTL. Pour ce dernier « il va falloir choisir ».
L’avocat de François Fillon dénonce une « stratégie judiciaire » car, toujours selon lui « il est stupéfiant de prétendre qu’un collaborateur parlementaire ne puisse pas participer à l’écriture d’un livre politique par un député ». François Fillon a été auditionné au cours de l’année 2021 et confronté à Maël Renouard en début d’année. L’écrivain a été perquisitionné et son ordinateur a été saisi pour l’enquête.
Un procès en appel le 15 novembre
Pour cette affaire, le parquet financier peut choisir d’ouvrir une information judiciaire, de renvoyer François Fillon devant un tribunal ou de classer l’affaire sans suite si les procureurs considèrent que les faits ne sont pas passibles de sanctions. Après avoir fait appel de sa condamnation pour l’emploi fictif de sa femme Pénélope Fillon, Françoois Fillon doit être jugé en deuxième instance en novembre. Sa première condamnation est de cinq ans de prison, dont deux fermes, de 375 000 euros d’amende et de dix ans d’inéligibilité.