Santé : alerte rouge sur les médicaments contre le rhume !

Actifed, Dolirhume, Nurofen... Ces noms vous disent quelque chose ? Alors lisez ce qui suit car leur usage est jugé potentiellement dangeureux. Et ce alors qu’ils sont censés être positifs pour la santé.

Médicaments contre le rhume : l’ANSM alerte

L'ANSM, l’autorité nationale de sécurité du médicament, est à l'origine de cette alerte. L’autorité scrute, analyse et évalue les médicaments pour s'assurer qu'ils sont nos alliés et non nos ennemis. Aujourd'hui, elle élève la voix pour nous parler de médicaments très communs, ceux que nous utilisons pour combattre le rhume.

Actifed, Dolirhume, Nurofen et d'autres médicaments contenant de la pseudoéphédrine sont dans le collimateur. Pourquoi ? Parce qu'ils pourraient, dans de rares cas, augmenter le risque d'accidents cardiaques et vasculaires cérébraux.

Santé : la pseudoéphédrine mise en cause par l’ANSM

Les médicaments visés sont ceux contenant de la pseudoéphédrine, une molécule vasoconstrictrice très utilisée. Parmi eux, on retrouve des noms bien connus tels qu'Actifed, Dolirhume, Nurofen, Humex ou encore Rhinadvil. Ces médicaments, en vente libre et souvent sollicités en période hivernale, ont été vendus à hauteur de trois millions de boîtes l'année dernière.

Ces médicaments, bien qu'efficaces pour décongestionner le nez grâce, justement, à la pseudoéphédrine, sont soupçonnés d'augmenter le risque d'accidents cardiaques et vasculaires cérébraux. Le nombre de cas de ces effets secondaires graves reste faible : quelques patients ont été victimes d'infarctus ou d'AVC après leur consommation. Et si le lien entre les médicaments et les AVC n’est pas encore totalement démontré, l’ANSM prend les devants et recommande aux Français de ne pas les utiliser.

« La gravité de ces accidents et la persistance des cas – en dépit des actions déjà mises en place –, associées au caractère non indispensable des vasoconstricteurs, conduisent l’ANSM à déconseiller leur utilisation », écrit l’autorité dans son communiqué de presse.

Santé : quand prendre un médicament est plus dangereux que la maladie

L'ANSM, bien que ne disposant pas encore de preuves formelles de leur dangerosité, a décidé de déconseiller ces médicaments par mesure de précaution. Elle appelle les pharmaciens à ne plus les mettre en avant et à bien informer les patients sur les bénéfices, mais aussi sur les risques potentiels. Et elle espère réussir à les faire interdire ou à en limiter l'accès à l'avenir. « Ces médicaments étant disponibles dans de nombreux autres pays européens, l’ANSM a demandé leur réévaluation au niveau européen sur la base de ces nouvelles données. La procédure, qui a débuté en février 2023, se poursuit. »

Pour ceux qui souffrent de rhume, il est recommandé de se tourner vers des alternatives comme les anti-inflammatoires, le paracétamol ou encore les sprays d'eau de mer. Le rhume reste une maladie bénigne qui guérit seule sans véritablement de complications. Prendre un médicament peut aider, mais le risque pour la santé de la pseudoéphédrine est, pour l’ANSM, trop élevé.

« Le risque d’effets indésirables est aggravé en cas d’utilisation simultanée d’un vasoconstricteur oral (comprimé) et d’un vasoconstricteur à usage local (spray nasal) disponible uniquement sur prescription. Ce risque est d’ailleurs rappelé dans les résumés des caractéristiques du produit (RCP) et notices des médicaments concernés. »

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