Les fruits déclassés : et si on les mangeait au lieu de les jeter ?

Chaque année, d’immenses quantités de fruits et légumes parfaits sur le plan gustatif sont rejetées pour de simples défauts esthétiques. Zoom sur ces produits déclassés, véritable opportunité pour lutter contre le gaspillage.

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Par Rédaction Modifié le 20 octobre 2023 à 15h13
Fruits
Les fruits déclassés : et si on les mangeait au lieu de les jeter ? - © Economie Matin

Les fruits déclassés : qu'est-ce que c'est ?

C'est un constat alarmant : chaque année en France, 1,3 million de tonnes de fruits et légumes sont gaspillées, soit 11% de la récolte totale. Ces pertes monumentales sont souvent dues à des critères esthétiques stricts. Un calibre incorrect, une forme atypique ou un simple défaut esthétique sont suffisants pour déclasser un produit, pourtant parfaitement comestible et savoureux.

Le coût du gaspillage des fruits

Ce gaspillage a un coût, non seulement écologique, mais aussi économique. Les producteurs se retrouvent avec une part importante de leur récolte invendue, représentant un manque à gagner estimé à plus d'1 milliard d'euros. C'est d'autant plus regrettable que la moitié de ces pertes survient directement chez les producteurs.

Face à ce constat, valoriser les fruits et légumes déclassés devient une solution d'avenir. Consommer ces produits est un acte éco-responsable qui permet de lutter contre le gaspillage alimentaire tout en garantissant une alimentation saine. De plus, cela représente une opportunité économique pour les agriculteurs, leur offrant une source de revenus supplémentaires sur des produits autrement perdus.

Atypique : l'élan novateur derrière les déclassés

Face à ce défi, des initiatives voient le jour. Atypique, jeune start-up française, s'est positionnée comme acteur clé de ce mouvement. En se consacrant à la valorisation des fruits et légumes déclassés via une approche BtoB, elle fait le pont entre producteurs et consommateurs, offrant une seconde vie à ces aliments injustement délaissés.

Dotée d'un financement fraîchement acquis de 2,1 millions d'euros, Atypique a de grandes ambitions. Elle prévoit d'étendre sa présence à l'ensemble du territoire français d'ici fin 2024 et envisage même une ouverture sur le marché européen en 2025. En replaçant les fruits et légumes déclassés au cœur de la chaîne alimentaire, Atypique a déjà sauvé 2 000 tonnes de ces produits depuis 2021, et ce n'est que le début. Les initiatives comme celle-ci illustrent l'importance et le potentiel des produits déclassés, démontrant qu'avec innovation et engagement, il est possible de construire une alimentation plus juste et durable.

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