La Chine a pris les cryptomonnaies en grippe. La Banque centrale du pays a annoncé que les transactions financières impliquant ces actifs numériques sont désormais interdites, faisant plonger les cours des monnaies virtuelles.
Le bitcoin, l'ethereum et les autres cryptomonnaies sont dans la ligne de mire de Pékin qui, ces derniers mois, a multiplié les mesures contre ces monnaies virtuelles et décentralisées. Plusieurs provinces ont interdit les « mineurs » de cryptos, ces infrastructures informatiques qui génèrent ces devises au prix d'une forte consommation d'énergie. Des arrestations ont également eu lieu envers des personnes ayant acheté des cryptomonnaies avec de l'argent provenant d'activités criminelles. Et la Banque centrale chinoise (PBOC) a décidé de lancer une nouvelle offensive, en interdisant toutes transactions financières impliquant ces devises.
Coup dur pour l'ensemble du secteur des cryptomonnaies
L'institution annonce que « les activités commerciales liées aux monnaies virtuelles sont des activités financières illégales ». Les contrevenants feront l'objet d'une enquête pour responsabilité pénale. Outre les transactions, la Banque centrale interdit la vente de jetons numériques, le commerce de cryptomonnaies, ainsi que les collectes de fonds qualifiées de fraude et de systèmes pyramidaux. Pour expliquer cette décision radicale, la PBOC ajoute que « le commerce et la spéculation autour du bitcoin et d’autres monnaies virtuelles se sont généralisés, perturbant l’ordre économique et financier ».
Pékin veut sa propre monnaie virtuelle
Cette annonce a, comme on l'imagine, fortement perturbé les cours des monnaies virtuelles : -6% pour le bitcoin, -10% pour l'ethereum. Globalement, le marché des monnaies virtuelles qui compte plus de 12.000 devises, a effacé 150 milliards de dollars pour une valorisation totale de 1.850 milliards. Si la Chine combat les cryptos, c'est aussi parce que Pékin prépare sa propre monnaie virtuelle qui sera plus facile à surveiller que les autres monnaies décentralisées.