L’autorité régionale des transports d’Île-de-France a demandé à l’État une subvention de 1,3 milliard d’euros pour compenser les pertes liées à la crise sanitaire.
Île-de-France Mobilités espère trouver un accord avec l’État
En 2020, l’autorité des transports d’Île-de-France avait obtenu de l’État 1,45 milliard d’euros d’avance remboursables et 150 millions d’euros de subventions. Après avoir fait une demande similaire de 1,3 milliard d’euros pour 2021, Île-de-France Mobilité (IDFM) n’a pas réussi à trouver d’accord avec le gouvernement. IDFM prévoit que le recul des recettes tarifaires dû à la pandémie va causer un milliard d’euros de pertes et que le recul des taxes payées par les entreprises (versement mobilités) va entraîner environ 300 millions d’euros de pertes en 2021.
Si IDFM se permet de demander des subventions supplémentaires à l’État, c’est à cause de la clause de revoyure contenue dans le protocole signé avec l’État le 20 septembre 2020. Cette clause prévoyait la « réévaluation de la situation en cas de nouvelles pertes de ressources imputables à la situation sanitaire ».
Suspension des paiements à la SNCF et à la RATP
Faute du versement de ces subventions, IDFM a annoncé, le 14 septembre 2021, la suspension des paiements que cette dernière verse tous les mois à la SNCF et à la RATP. La facture que IDFM verse chaque mois à la SNCF est d'environ 300 millions d’euros, tandis que le montant mensuel versé à la RATP s’élève à environ 400 millions d’euros. IDFM a assuré que des négociations se poursuivaient avec Matignon.
De son côté, la présidente de la région Ile-de-France, également candidate pour l’élection présidentielle, Valérie Pécresse a déclaré que « Il ne peut pas y avoir de sortie de la crise Covid en Ile-de-France sans compensation des pertes financières sur les transports en commun, comme cela s'est fait partout ailleurs dans le monde ».