Le Medef tire la sonnette d’alarme concernant les décisions du gouvernement dans le budget 2024. Allant de nouvelles taxes à des ponctions sur les caisses, la grogne monte dans les rangs du patronat.
Le budget 2024 donne des sueurs froides au Medef !
Des taxes qui dérangent
Le ton est donné, Patrick Martin, président du Medef, ne cache pas son inquiétude face au budget 2024. D'une part, la taxation des gestionnaires d'infrastructures de transport. Un coup dur particulièrement ressenti par l'aérien et les autoroutes. D'ailleurs, ces deux secteurs ne se privent pas pour faire entendre leur mécontentement. En simplifiant, le gouvernement veut prélever une somme sur ces entreprises. Ce qui, selon eux, n'est pas vraiment en accord avec une politique censée être tournée vers les entreprises.
Par ailleurs, le versement mobilité des entreprises en Île-de-France va augmenter pour financer les transports en commun. Résultat : 400 millions d'euros de plus à débourser chaque année pour les entreprises. Si on y ajoute que le gouvernement injecte de l'argent dans l'hôpital public, cela crée selon les patrons un déséquilibre vis-à-vis de l'hôpital privé.
Le Medef critique des prélèvements sur l'Agirc-Arrco
Mais l'inquiétude ne s'arrête pas là. En effet, le Medef surveille de près les réserves financières de l'Agirc-Arrco. Il s'agit d'un régime de retraite complémentaire pour les salariés du privé. Alors, quand le gouvernement envisage de piocher dedans pour financer d'autres projets, ça ne passe pas. Surtout si on parle d'au moins un milliard d'euros pour augmenter les petites pensions des retraités actuels.
Le patron du Medef, Patrick Martin, est catégorique. Ce n'est pas une tirelire à disposition du gouvernement. Il rappelle, à juste titre, les défis financiers auxquels l'Agirc-Arrco a fait face, et comment l'organisation essaie de gérer ses fonds. Sans oublier la tentative de ponction de deux milliards d'euros sur l'Unedic en 2023 et 2024. Cette institution, qui gère l'assurance-chômage, est essentielle pour de nombreux Français. Ainsi, le patronat voit d'un très mauvais œil toute atteinte à ses ressources.