Jean-Baptiste Giraud, journaliste économique, fondateur et directeur de la rédaction d’Economie Matin, auteur de Dernière crise avant l’apocalypse publié aux éditions Ring, était l’invité de Dimitri Pavlenko jeudi 30 septembre 2021 dans la matinale sur Europe 1.
« Le vrai sujet, c’est quel mix énergétique proposons-nous pour la France demain ?»
Pour Jean-Baptiste Giraud, « si on fait un cadeau aux Français sur les taxes, et bien ces taxes vont bien manquer quelque part ». « Il ne vous a pas échappé qu’il y a un petit problème de déséquilibre budgétaire donc on ne peut pas faire un cadeau sans rappeler aux Français qu’ils le paieront plus tard », explique l’auteur de Dernière crise avant l’apocalypse. « Ce que vous ne paierez pas sur votre facture au mois de décembre, au mois de janvier et au mois de février, on vous le réclame plus tard », ajoute-t-il.
« De toutes manières, si on ne vous demande pas de payer x pourcents des taxes, elles seront transférées sur vos impôts pour plus tard », explique Jean-Baptiste Giraud au micro d’Europe 1. Pour l’auteur de Dernière crise avant l’apocalypse, supprimer les taxes « c’est une non mesure ». « Le vrai sujet, c’est quel mix énergétique proposons-nous pour la France demain ?», juge-t-il. « La vraie mesure d’urgence c’est ça, l’énergie pour demain en France », explique Jean-Baptiste Giraud.
Une situation comparable à celle du bois et de l’acier
Selon Jean-Baptiste Giraud, si « les prix du gaz flambent », c’est « parce que les Chinois ont stocké deux fois plus de gaz cette année qu'ils en avaient stocké et commandé l’an dernier ». « Quand vous avez quelqu’un qui rafle tout le gaz disponible sur le marché mondial, forcément les prix augmentent », explique l’auteur de Dernière crise avant l’apocalypse.
Il s’est passé la même chose « avec le bois, avec l’acier », explique Jean-Baptiste Giraud. « On raconte que des bateaux en plein milieu de l’océan font demi-tour pour changer de direction parce qu’il y a quelqu’un qui surenchérit sur le bois ou l’acier », explique le journaliste économique. « Je pense qu’on va très rapidement nous dire que les méthaniers font aussi demi-tour et partent en chine, là où ils devaient aller aux Etats-Unis ou en Europe », juge l’auteur de Dernière crise avant l’apocalypse.