Déchets : À Nice, le choix de Veolia fait débat

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 1 octobre 2021 à 15h20
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@shutter - © Economie Matin
3 millions ?A Nice, Véolia a remporté l?appel d?offres pour la gestion des déchets, malgré un surcoût de 3 millions d?euros.

A Nice, comme dans d'autres grandes villes de France, le marché des ordures attise les convoitises... et fait l'objet de bien des tractations, parfois suspectes.

Après avoir hérité de l'incinérateur de Nice, que gérait sa filiale Sonitherm depuis 1978, Veolia vient de se voir renouveler pour 20 ans sa concession d'exploitation. Un marché de près d'1 milliard d'euros qui fait l'objet d'une enquête judiciaire demandée par le procureur de Nice.

Le sortant de l'appel d'offres de Nice reconduit contre toute attente

Alors que le contrat initial se terminait en 2018, il a fallu plus de 3 ans à la Métropole Nice Côte d'Azur pour boucler le dossier de délégation de service public (DSP). Durant cette procédure, le préfet des Alpes-Maritimes a mis à deux reprises en demeure l’exploitant pour non-respect du Code de l’environnement. La stupeur des observateurs a donc été grande quand Veolia est sorti vainqueur de cette consultation en obtenant une note de 55/55 sur l’un des critères techniques, devançant ainsi Suez.

Comme le souligne la lettre spécialisée Déchets Infos – qui vient de consacrer un fort riche et documenté dossier sur cette affaire < Salade niçoise sur le marché de l’incinérateur de Nice (dechets-infos.com) > – le président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi, avait lui-même paru peu convaincu par le verdict de la commission d’attribution, semblant prêt à embrasser les critiques avancées par son opposition lors du vote de cette délégation de service public (DSP). Le choix de Veolia se traduit en effet par un surcoût annuel de 3 millions d’euros pour la collectivité, et donc pour les contribuables de la communauté de communes ! Et pourtant...

Sans présumer de l’issue de cette affaire, elle illustre une nouvelle fois la complexité des marchés publics français, en particulier au niveau des collectivités, ou l'étanchéité entre intérêts et élus ou fonctionnaires territoriaux est parfois difficile à garantir...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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