Les ventes de voitures d'occasion atteignent des sommets, et avec des stocks qui fondent à vue d'œil, les prix de ces véhicules pourraient égaler ceux des voitures neuves. Une autre illustration de la pénurie de semi-conducteurs qui frappe l'industrie.
Les automobilistes doivent attendre de longs mois avant de prendre possession d'une voiture neuve, l'attente peut même parfois durer un an. Selon les chiffres d'Autoscout24, ce sont 490.699 voitures d'occasion qui se sont échangés en septembre 2021, soit 11,6% de moins par rapport à septembre 2020. Un recul donc, mais cela a été pire sur le marché du neuf : toujours pour le mois de septembre 2021, les immatriculations ont chuté de 20,5% (133.835 véhicules). Du jamais vu : il se vendait 3,7 voitures d'occasion pour une voiture neuve. Le marché de seconde main est en plein essor en raison de la pénurie de semi-conducteurs.
Les clients ne veulent pas attendre des mois
Les constructeurs automobiles sont obligés de faire patienter leurs clients, qui préfèrent donc se tourner vers le secteur de l'occasion, sur lequel la demande est aussi très forte. Plutôt que de vendre au vite, les concessionnaires préfèrent désormais attendre qu'une voiture trouve preneur au meilleur prix, quitte à la garder en stock. Le président d'Autoways, Éric Champarnaud, expliquait sur BFM Business qu'en décembre 2020, le stock de voitures d'occasion était de 500.000 véhicules. En août 2021, le volume était descendu à 400.000 unités, soit 20% de moins.
Loi de l'offre et de la demande
Dans ce contexte, la loi de l'offre et de la demande s'applique, ce qui fait mécaniquement augmenter les prix de l'occasion. Autoways rapporte ainsi une hausse des prix moyenne de 4,1% en Ile-de-France, et de 7,7% en Bretagne. Sur le front des semi-conducteurs, les constructeurs automobiles ne prévoyant pas d'amélioration avant 2022, il faut s'attendre à de nouvelles augmentations de prix sur le marché de l'occasion pendant encore de longs mois.