Il est trop tôt pour l’affirmer avec certitude, mais de nombreux éléments suggèrent qu’un retour à l’ancienne routine de travail, avec une présence permanente au bureau, pourrait se produire. Si tel est le cas, les DSI devront s’y préparer, mais ils doivent également anticiper toute une série d’autres alternatives plausibles. Trouver la solution la plus adéquate nécessitera une réflexion approfondie, une coopération étroite avec les dirigeants de l’entreprise et la mise en place d’’ infrastructures techniques optimisées pour une flexibilité optimale.
Les DSI face aux défis d’un retour au travail en présentiel
L’appel des dirigeants pour revenir au bureau
Selon une récente étude, plus de la moitié des employeurs (54 %) encourageraient activement les travailleurs à retourner à leur bureau, allant même jusqu’à offrir des compensations, telles que des repas, des abonnements à des salles de sport, des réductions sur les voyages et des journées bien-être pour les encourager[1]. Certains expérimentent une approche plus conservatrice pour évaluer si cela entraînera des mécontentements et des démissions. C’est le cas du PDG de Disney, Bob Iger, qui, en début d’année, a annoncé que ses collaborateurs devraient désormais travailler quatre jours par semaine dans les locaux, au lieu de trois jours comme auparavant.
Il n'est pas le seul à envisager cette approche. Diverses enquêtes dépeignent des dirigeants d'entreprise davantage attachés au travail dans les locaux que leur personnel. Cette tendance suggère-t-elle un changement de mentalité en cours ? Dans les secteurs et les fonctions où la co-création est privilégiée ou lorsque l'intégration de personnel inexpérimenté est fréquente, l’importance de la présence physique au sein du collectif est renforcée. Et, ces derniers temps, avec les annonces de suppressions d'emplois dans de grandes entreprises, l'idée selon laquelle les entreprises devraient offrir l'avantage attrayant d'un haut niveau de flexibilité pourrait s'estomper. Si le phénomène de grande démission est derrière nous et que l’on assiste à un retour à la pensée prépandémique, les employeurs pourraient adopter une position moins conciliante envers le travail à distance.
Peu importe le modèle de travail, les DSI doivent diriger l’expérience employé
Pour l'instant, il est fort probable qu’une forme de travail hybride continuera à prédominer parmi les cadres d’une grande partie des entreprises. Mais, personne n’est en mesure d’apporter une réponse claire sur la forme que prendra ce concept et le rôle du bureau dans ce contexte.
Quoi qu'il en soit, le défi pour les technologies de l'information reste inchangé. Qu’il s’agisse d’un modèle de travail hybride principalement au bureau ou à distance, un environnement de travail hybride nécessite une infrastructure IT capable de s'adapter à des expériences de travail multiples, sans compromettre les performances ou la disponibilité.
Les DSI doivent prendre l’initiative de fournir des outils uniformes aux collaborateurs, qu'ils travaillent à l'autre bout du monde, côte à côte au bureau ou d'un espace de co-working. L’environnement de travail, le profil de sécurité, l’accès aux applications et aux services, et la qualité de service doivent être cohérents. Cela implique également de se protéger contre un paysage de cybermenaces fluctuant en adoptant un accès à distance sécurisé comme le modèle Zero Trust, qui permet de détecter les menaces ciblant les utilisateurs qui ne sont pas protégés par les périmètres traditionnels de l'entreprise.
En se concentrant sur l'infrastructure et en accordant une attention particulière aux modes de travail, les DSI pourront espérer offrir un support performant et sécurisé à leur personnel et leurs opérations.
Le monde du travail est en constante évolution et les responsables IT avisés doivent se tenir prêt à toute nouvelle évolution du mode du travail, quelle qu'elle soit.
[1] Etude Safety & Health Practitioner, Avril 2023