Tenez-vous bien ! Lego, le géant du jouet, a fait volte-face dans sa quête de durabilité. Oui, vous avez bien lu ! Après avoir annoncé en grande pompe son intention de passer au plastique recyclé, la marque a fait marche arrière. Et pour cause, le plastique « vert » aurait un impact carbone… plus important. Incroyable, non ?
Lego : déjà la fin du plastique recyclé pour les briquettes
Lego voulait utiliser du RPET
Lego avait misé gros sur le RPET (abréviation pour « recycled polyethylene terephthalate », en français polytéréphtalate d'éthylène recyclé), plastique issu de bouteilles recyclées. Mais surprise, le PDG Niels Christiansen révèle au Financial Times que ce matériau aurait nécessité des équipements supplémentaires, augmentant ainsi l'empreinte carbone.
Engagé dans la réduction de son empreinte carbone, Lego, qui utilise massivement du plastique, était donc coincé. Au lieu de la réduire, l’empreinte carbone aurait augmenté. Un paradoxe que le géant n’avait pas vu venir et qui a conduit à l’abandon du projet.
Une utilisation massive de pétrole pour créer les briques
L'objectif initial de Lego était ambitieux : éliminer tous les plastiques à base de pétrole d'ici 2030. Mais voilà, la réalité est plus complexe. Saviez-vous que l'ABS (acrylonitrile butadiène styrène), le plastique actuellement utilisé par Lego, nécessite environ 2 kg de pétrole pour produire 1 kg de plastique ?
La consommation de pétrole de Lego, et donc son impact carbone, est de fait gigantesque. Lego produit, chaque année, 75 milliards d’éléments pour ses boîtes. Boîtes dont le groupe vend 7 unités par seconde en moyenne dans le monde. Soit 604.800… par jour !
Lego n’abandonne pas totalement son objectif
Le passage au RPET a été un échec cuisant pour Lego. Mais le géant danois ne peut faire autrement que s’aligner sur les nécessités écologiques
Lego ne baisse finalement pas les bras ! La marque envisage de rendre l'ABS plus durable en y intégrant des matériaux bio-sourcés et recyclés. Et ce n'est pas tout ! Lego investira jusqu'à 3 milliards de dollars par an d'ici 2025 dans la durabilité. Un pas de géant vers un avenir plus vert !
Autre point de développement abordé par Tim Brooks, à la tête de la stratégie de durabilité du groupe, la question du recyclage des pièces. Nombreuses sont les pièces de Lego qui traînent dans les placards, et qui pourraient être réutilisées pour des boîtes. « Nous sommes en train de cherche un business model circulaire – comment pouvons-nous gagner de l’argent en réutilisant les briques. C’est un sacré changement dans la manière de penser », déclare le dirigeant au Financial Times.