JO 2024 : les bouquinistes parisiens font de la résistance

JO 2024 : les boites des bouquinistes parisiens retirées des quais de Seine

Dans le cadre des préparatifs pour les JO de Paris 2024, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé en juillet 2023 le retrait des emblématiques boîtes des bouquinistes parisiens des quais de Seine. Cette décision a suscité une forte indignation. On comprend pourquoi : la maire de Paris a pris cette décision sans concertation avec les personnes concernées.  Hubert Bouccara, libraire parisien, s'est empressé de lancer une pétition pour les soutenir. Moins d'un mois après son lancement, celle-ci a recueilli près de 139.000 signatures, sur son objectif de 150.000.

L'annonce d'Anne Hidalgo concerne l'ensemble des boîtes. Autrement dit, les 570 boîtes des bouquinistes présentes sur les quais de Seine seront retirées dès le 26 juillet 2023. Il s'agit d'une mesure « temporaire » selon Anne Hidalgo. Pour tenter de calmer les esprits, elle a annoncé la prise en charge, par la mairie de Paris, des frais d'enlèvement des boîtes et de leur rénovation, si besoin était. Le problème, c'est qu'une grande partie d'entre elles ne survivra probablement pas à leur déplacement. Pour éviter cela, Pascal Corseaux, vice-président de l'Association culturelle des bouquinistes, appelle « à la raison ». Il propose une solution « Démonter ces boîtes est un cauchemar logistique. Beaucoup d'entre elles n'y survivront pas. Il y a une solution bien plus simple, qui est de faire passer des déménageurs, de sceller les boîtes et de les rouvrir très vite ensuite ».

Anne Hidalgo veut avant tout briller à l'international

Que nenni, la mairie de Paris continue de faire la sourde oreille. Il faut dire qu'Anne Hidalgo pense avant tout à l'aura internationale que pourrait lui procurer la cérémonie des JO 2024. Elle n'a que faire des bouquinistes des quais de Seine. Tant pis pour eux si leurs boîtes sont abîmées lors de leur déplacement. Tant pis pour eux si le démantèlement de leurs boîtes leur assure une perte économique colossale. Tant pis aussi si cette décision détruit la plus grande bibliothèque à ciel ouvert et une partie de notre patrimoine. Anne Hidalgo ne cesse de montrer son mépris pour les petites gens. Cette décision est aux antipodes de l'entraide et de la valorisation de notre patrimoine local.