Les cours du pétrole ne cessent de s’envoler. Face à la baisse de la production mondiale, le baril d’or noir de la Mer du Nord avoisine déjà les 95 dollars. Mais certains spécialistes estiment qu’il pourrait atteindre le seuil symbolique des 100 dollars rapidement.
Pétrole : le prix du baril bientôt à 100 dollars ?
Un brent flamboyant : de l'influence saoudienne à la tension des stocks de pétrole
L'Arabie saoudite, désireuse de garnir ses caisses pour de grands projets, prend le taureau par les cornes. En effet, elle réduit volontairement sa production de pétrole depuis plusieurs mois. Ainsi, cette tactique audacieuse permet de faire gonfler le prix du pétrole. Et ça marche ! Les cours ne cessent de grimper depuis plusieurs semaines. Surtout que la Russie fait de même, pour d'autres raisons. Cette double manœuvre met le feu aux poudres. En effet, elle crée mécaniquement un déficit d'offre car la demande mondiale reste soutenue.
L'Agence internationale de l'Énergie, ainsi que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) commencent à tirer la sonnette d'alarme. De fait, les craintes d'une future pénurie pour le dernier trimestre de l'année commencent à apparaître.
Les augures du marché : 100 dollars, mythe ou réalité ?
Pour plusieurs spécialistes du marché du pétrole, la tendance est claire : le prix du baril va à nouveau avoisiner ou dépasser les 100 dollars. En effet, cette théorie est alimentée par deux facteurs. D'une part, la volonté de l'Arabie saoudite et de la Russie de laisser la production au même stade pour faire encore gonfler les prix. D'autre part, les stocks d'or noir commencent à se vider. Ainsi, cette situation favorise également la hausse.
La majorité des experts sur le sujet s'aligne sur la probabilité suivante : 45 % de chance pour que le prix du baril de Brent reste au-dessus des 90 dollars jusqu'en janvier 2024. Attention, cette position est à prendre avec des pincettes. En effet, plusieurs acteurs du marché pétrolier doutent que l'OPEP+ tente réellement de dépasser les 100 dollars. Cependant, la situation actuelle fait planer des risques haussiers à court terme.