Initialement prévue à 118% du PIB, la dette publique française devrait finalement atteindre 115,3% du PIB fin 2021 selon le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt. Ainsi, elle devrait atteindre 113,5% en 2022, contre 116% prévus initialement.
Les recettes fiscales affectées à la réduction du déficit
Olivier Dussopt, le ministre délégué aux Comptes publics, a déclaré lors d’une interview pour les Echos, que dans le projet de loi de finances rectifié que le ministère de l’Économie anticipait « 2,9 milliards d'euros de cotisations supplémentaires avec l'augmentation de la masse salariale, ainsi que 1,5 milliard de hausse de rentrées de TVA et 800 millions de plus pour les droits de mutation à titre onéreux ».
Le ministre délégué au Comptes publics a également expliqué que toutes recettes supplémentaires seront « affectées à la réduction du déficit 2021 » si la croissance dépasse 6,25% du PIB en 2021. Le 29 octobre 2021, l’Institut national des statistiques et des études économiques a annoncé que la croissance minimale pour 2021 devrait être de 6,6%. Même si la croissance se trouvait être nulle au quatrième trimestre 2021, et cela semble peu probable, la croissance serait quand même de 6,6% pour 2021, contre le 6,25% retenus par le ministère de l’Economie.
« L'État perd plus qu'il ne gagne »
Pour Olivier Dussopt, « la reprise très forte nous donne la chance d'avoir des recettes fiscales plus importantes que prévu ». Ainsi, ce sont 4,9 milliards d’euros de recettes fiscales de plus en 2021 et 5,2 milliards d’euros de plus en 2022. Mais pour Olivier Dussopt, il faut rester prudent car « l'État perd plus qu'il ne gagne » en prenant compte des mesures d’aides accordées aux Français, notamment pour contrer la hausse des prix de l’energie.
Dans le projet de loi de finance rectifié, le gouvernement prévoit une indemnité inflation qui sera financée « à hauteur de 3,6 milliards d'euros (...), , tandis qu'un peu plus de 200 millions seront ajoutés au budget 2022 ». Dès la première semaine d’octobre 2021, le ministre délégué aux Comptes publics rappelle que le gouvernement va mettre en oeuvre la loi proposée par André Chassaigne qui « prévoit pour les chefs d'exploitation agricole une pension minimale égale à 85 % du SMIC agricole soit 1.035 euros ».