La Direction générale de la concurrence, de la répression des fraudes et de la consommation (DGCCRF) tire la sonnette d’alarme sur les pratiques abusives des banques en matière d’assurance emprunteur. Un dossier chaud, surtout pour les consommateurs aspirant à des alternatives moins onéreuses.
Assurance emprunteur : ne vous faites plus avoir par votre banque !
Manoeuvres et illégalités de certaines banques
« La DGCCRF maintiendra sa surveillance à l'avenir », avertit l'autorité après deux ans d'enquête sur 144 établissements bancaires. Et pour cause, les pratiques pour décourager les changements d'assurance emprunteur sont là. Entre interprétations erronées de la loi et délais de réponse exorbitants, la machine à embrouiller des banques tourne à plein régime. Un avertissement ou une injonction de mise en conformité, c'est le choix cornélien imposé aux établissements fautifs.
Le piège est vite tendu pour le consommateur naïf. Certains établissements avancent en effet que « l’interdiction pour le client d’effectuer une demande de substitution d’assurance emprunteur intervient après les 12 premiers mois du contrat de prêt immobilier », ce qui est purement illégal. L'autre astuce? Imposer la souscription à leur propre assurance de groupe comme condition pour obtenir le prêt. Il est temps de vérifier la véracité des dires de votre banquier.
Place à la vigilance pour les consommateurs
La DGCCRF dénonce également les délais de réponse déraisonnables. « 124 jours ouvrés », c'est le délai record constaté pour un établissement qui n'a manifestement pas ouvert son calendrier. Et un autre qui ne respecte les délais que pour 73 % des demandes. Qui peut encore croire qu'il s'agit de cas isolés?
Les banques ont souvent un dernier joker à jouer : la soi-disant couverture plus large de leurs contrats de groupe. « Affections dorsales, pratiques sportives, troubles psychiatriques... », les arguments ne manquent pas. Mais ces "atouts" sont-ils vraiment utiles pour tout le monde ? D'autant que certains consommateurs courent le risque de payer deux assurances en parallèle à cause de délais de traitement trop longs.
Cette action de la DGCCRF apporte un éclairage nécessaire sur le labyrinthe d'obstacles que les banques érigent devant leurs clients. Le message est clair : consommateurs, restez vigilants et exigez vos droits.