Face à l’urgence de la rénovation énergétique, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, envisage une approche progressive pour éviter une interdiction massive de la location des logements les moins performants en 2025.
Rénovation énergétique : le gouvernement envisage une solution intermédiaire
Face à l'urgence de la rénovation énergétique, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, envisage une approche progressive pour éviter une interdiction massive de la location des logements les moins performants en 2025.
Des délais serrés pour une transition nécessaire
La loi Climat et Résilience a fixé des échéances ambitieuses : interdiction de louer les logements classés G dès 2025, suivis des logements « F » en 2028. Toutefois, le chemin vers cette transition s'annonce semé d'embûches. Les experts du secteur immobilier estiment qu'il faut compter trois ans pour concrétiser des travaux de rénovation énergétique en copropriété, alors que l'échéance fixée par le gouvernement pour les logements « G » est dans moins de deux ans.
Face à ce défi, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, a évoqué une solution intermédiaire lors d’un entretien à FranceInfo le 12 septembre 2023. L'idée serait d'identifier les améliorations minimales permettant à un logement de passer de la catégorie « G » à « F ». Si ces travaux, réalisés au niveau individuel, s'avèrent abordables, ils pourraient offrir un sursis de trois ans aux propriétaires avant d'entreprendre des rénovations plus conséquentes nécessitant l'accord de la copropriété.
Des défis à relever pour une rénovation énergétique globale
Dans Les Échos, Yannick Ainouche, président de la fédération de diagnostiqueurs immobiliers CDI-Fnaim, souligne que si l'approche progressive est louable, elle ne doit pas occulter la nécessité d'une rénovation globale. Remplacer des fenêtres ou effectuer des améliorations mineures pourrait ne pas suffire pour répondre aux exigences de la loi. À long terme, l'objectif est d'atteindre au moins une étiquette « D », sachant que les logements de catégorie « E » seront également interdits à la location en 2034.
Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, de nombreux propriétaires seront confrontés au défi suivant : le choix entre l'isolation intérieure et extérieure. De nombreux propriétaires privilégient l’isolation par l’extérieur pour éviter la perte de mètres carrés dans leur appartement, un critère crucial pour les petites surfaces. Mais l’isolation par l’extérieur, on le sait, nécessite l’aval de l’assemblée générale des copropriétaires et s’entreprend généralement tous ensemble. Cette préférence pourrait influencer la stratégie de rénovation adoptée, soulignant la complexité de la transition énergétique dans le secteur immobilier.