La rentrée 2023 reste marquée par une explosion de la précarité chez les étudiants. Dans une étude, l’association Linkee alerte sur le phénomène. De plus en plus de jeunes sont obligés d’aller à l’aide alimentaire pour se nourrir.
Précarité : le phénomène explose chez les étudiants
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Publié le 14 septembre 2023 à 11h00
54%D'après l'étude de l'association Linkee, 54 % des étudiants affirment sauter des repas. Symbole d'une précarité grandissante chez les jeunes.
La précarité étudiante s'accentue en France
L'horloge sonne. Pourtant, la table est vide. 54 % des étudiants avouent sauter des repas, faute de moyens. Il n'y a pas que l'estomac qui crie famine. Les poches aussi se vident. Linkee, une association phare en matière d'aide alimentaire, tire la sonnette d'alarme : l'inflation étouffe la jeunesse étudiante. Dans une étude publiée récemment, Linkee met en avant un chiffre terrifiant : plus de 90 % des étudiants sondés vivent avec moins de 1.000 euros. Ainsi, l'immense majorité des étudiants est en situation de précarité. Pire, ils vivent même en-dessous du seuil de pauvreté.
Presque la moitié d'entre eux tente de survivre avec moins de 400 euros par mois. Le compte n'y est pas. Et le panier de courses s'en ressent. Par ailleurs, les protéines se font rares, 73 % des étudiants se passent de viande, et près de 40 % se privent de fruits. Du côté des légumes ? Ils étaient 12 % à ne pas en consommer en 2022, ils sont presque le double aujourd'hui.
La vie étudiante ne cesse d'augmenter
La hausse générale des prix pénalise les étudiants. Ainsi, comme le Linkee le souligne : 30 % des étudiants ont besoin de plus d'aide alimentaire cette année, comparée à l'année précédente. De fait, l'Unef, syndicat étudiant bien connu, confirme la tendance avec un coût de la vie étudiante grimpant de 6,47 % en 2023.
Le plus inquiétant ? Les postes essentiels explosent : +14,3 % pour la nourriture et jusqu'à +22 % pour le gaz naturel. Par ailleurs, de nombreuses voix s'élèvent pour encourager le gouvernement à faire un geste. En effet, les associations d'aide alimentaire craignent déjà de ne pas pouvoir faire face à la demande.