Dans un contexte de flambée des prix de l'énergie, EDF tire assez naturellement son épingle du jeu. L'énergéticien affiche ainsi un chiffre d'affaires en forte hausse depuis le début de l'année.
EDF profite pleinement de la hausse des prix et de la demande. De janvier à septembre 2021, le groupe a enregistré des ventes à hauteur de 57,06 milliards d'euros, une croissance de 15,7% par rapport à la même période de l'an passé. L'entreprise fait mieux que la progression du chiffre d'affaires sur les six premiers mois, qui s'établissait à 13,7% ce qui était déjà confortable. EDF a généré 8,3 milliards d'euros de plus sur la période par rapport à l'an dernier, dont 4,6 milliards en lien avec la flambée des prix et 2 milliards à un effet volume. Les prévisions sur l'ensemble de l'année sont confirmées, avec un Ebitda (bénéfices avant intérêts, taxes, dépréciations et amortissements) supérieur à 17,7 milliards d'euros.
EDF en grande forme
Le nucléaire se taille la part du lion : malgré la fermeture de Fessenheim l'an dernier, la production issue du parc de centrales a représenté 268,2 TWh sur les neuf premiers mois, soit 11% de plus d'une année sur l'autre. Les centrales ont donc mis les bouchées doubles pour répondre à une demande en augmentation. Par ailleurs, EDF est parvenu à réduire les retards de maintenance sur les réacteurs. Les énergies renouvelables ont également joué leur rôle à plein : les ventes ont bondi de 54,4%, à 4,56 milliards d'euros. L'augmentation des prix a eu un impact fort sur l'hydraulique, tandis que la production issue de l'éolienne et du solaire a progressé dans le mix, elle représente 10% de la production renouvelable.
Le défi du nucléaire
L'énergie produite par EDF s'exporte ailleurs en Europe. Les exportations sont de 71 TWh entre janvier et septembre, contre des importations à hauteur de 28,3 TWh. La balance est largement positive (47,2 TWh). Enfin, EDF va avoir de l'activité pour les années à venir et pourra renforcer son parc nucléaire, Emmanuel Macron ayant annoncé la construction de nouveaux réacteurs. L'entreprise et la filière se disent prêtes à relever le défi de la transition énergétique, avec le nucléaire d'une part, mais aussi les renouvelables.