Lancé en début d’année, l’Aripa permet de réduire le nombre d’impayés de pensions alimentaires. En quelques mois, la mesure a déjà fait largement ses preuves.
Aripa : la révolution des pensions alimentaires
L'Aripa : un bouclier contre les impayés
Depuis le début de l'année 2023, la gestion des pensions alimentaires prend un virage radical. Désormais, c'est l'Aripa, une initiative relayée par la Caf et la MSA, qui gère. Le rôle de cette agence ? Assurer l'intermédiation et le recouvrement des pensions alimentaires, surtout en cas d'impayé. En bref, elle sert de tampon entre les parents séparés, permettant ainsi une certaine sérénité financière.
Dans cette nouvelle configuration, le parent débiteur ne verse plus directement la pension au parent créancier. En effet, c'est la Caf ou la MSA qui reçoit la somme avant de la redistribuer au bénéficiaire. Et en cas de non-paiement ? L'Aripa se charge de la procédure de recouvrement. Mieux encore, la pension continue d'être versée au parent créancier pendant que l'Aripa poursuit le débiteur. Ainsi, l'enfant ne pâtit pas des défaillances du parent débiteur.
Des chiffres en forte hausse
Avant l'Aripa, entre 30% et 40% des pensions étaient impayées, souvent signalées plusieurs mois après le premier retard, compliquant d'autant plus leur recouvrement. Cependant, grâce à l'Aripa, les choses changent. Dans ses deux premières années d'existence, 165 700 dossiers ont été traités. Le résultat ? Une augmentation de 46% des montants recouvrés en seulement un an ! Aujourd'hui, trois dossiers sur quatre aboutissent à un recouvrement réussi.
Au-delà des questions financières, l'Aripa, avec le soutien de la Caf et de la MSA, se penche sur la coparentalité, proposant un service d'accompagnement pour les parents séparés. Et depuis le début de 2023, même si une pension est en vigueur avant l'existence de l'Aripa, elle est éligible. Il suffit que l'un des parents en fasse la demande, même contre l'avis de l'autre.