Nous sommes tous conscients des effets d’une mauvaise qualité de l’air sur notre santé. La bonne nouvelle, c’est l’émergence actuelle d’une dynamique de changement plus puissante que jamais pour que nous puissions tous bénéficier d’un environnement plus propre et plus sain.
L’accès à un environnement non pollué et équilibré est vital
Le rôle des pouvoirs publics
Depuis plusieurs décennies déjà, la pollution atmosphérique est devenue un problème majeur de santé publique. Le mot est faible lorsque l’on constate le nombre alarmant de décès liés à la mauvaise qualité de l’air. Chaque année, elle est responsable de la mort prématurée de près de 40 000 Français. En Europe, ce sont plus d’un demi-million de décès qui sont attribués annuellement à la mauvaise qualité de l’air. De surcroît, selon les dernières données de l’OMS, plus de 90% de la population mondiale serait exposée quotidiennement à un air contenant de hauts niveaux de polluants, entraînant chaque année le décès de 7 millions de personnes.
La pollution de l’air étant l’une des principales menaces pour la santé publique, au même titre que l’obésité, les maladies cardiaques et le cancer, les responsables politiques en ont fait un thème prioritaire ces dernières années. Mesures globales de réduction des émissions, initiatives visant à juguler la pollution au niveau local, stratégies sectorielles visant à créer un avenir plus durable : quand ils sont conjugués, ces efforts ont le potentiel de créer un changement positif.
Les zones à faibles émissions se multiplient à travers l’Europe pour lutter contre le changement climatique, notamment dans les grandes villes d’Allemagne, de France, d’Italie et du Royaume-Uni. De même, des zones d’arrêt des moteurs ont également été établies, réduisant encore davantage les émissions produites par les véhicules. Cette stratégie s’est notamment centrée autour des écoles où les conducteurs sont incités à couper le moteur quand ils attendent à la sortie de l’école ou à proximité.
Dans toute l’Europe, on constate l’adoption généralisée des marchés publics écologiques, une démarche volontaire des pouvoirs publics qui sont de grands acheteurs et ont, à ce titre, un rôle essentiel à jouer dans la création d’économies plus écologiques et plus efficaces.
Du fait de l’intégration de critères environnementaux dans les conditions d’achat de biens et services pour le secteur public, les fabricants et fournisseurs sur toute la chaîne d’approvisionnement sont incités à faire des choix plus respectueux de l’environnement. Simultanément, les services publics se rapprochent d’une économie circulaire avec moins de gaspillage et plus d’efforts pour optimiser l’utilisation des ressources au travers d’une consommation réduite. On voit donc que les pouvoirs publics remplissent leur rôle et encouragent les grands responsables d’une mauvaise qualité de l’air à changer leurs méthodes. Il reste que nous avons aussi un rôle à jouer en tant qu’individus.
Agir individuellement
En dehors des initiatives globales prises au niveau politique, il est évident que nous pouvons chacun contribuer à la création d’un environnement plus sain. Il s’agit de gestes aussi simples que le recyclage ou des engagements plus intenses comme utiliser les transports publics pour se rendre au travail ou l’achat d’un véhicule électrique.
L’abandon des carburants fossiles est l’un des moyens les plus efficaces de réduire les émissions toxiques produites par nos activités quotidiennes. Bien que les voitures soient indéniablement le principal contributeur, il y a un autre aspect de notre vie où l’essence est utilisée depuis des décennies : le jardinage. Les outils à essence pour le jardin sont souvent oubliés dans la lutte contre les émissions. Alors que les voitures ont été soumises à des zones à faibles émissions et d’arrêt des moteurs, le matériel de jardinage à essence est largement négligé dans ce domaine. Par exemple, l’organisation environnementale Deutsche Umwelthilfe a mené des essais approfondis sur 21 outils à main (y compris tronçonneuses et débroussailleuses) de fournisseurs européens (6). Leurs analyses révèlent que neuf d’entre eux ne respectent pas les valeurs limites de l’UE pour les HC et NOx (hydrocarbures et oxyde d'azote), tandis que trois dépassent également la limite pour le monoxyde de carbone CO.
Les outils à essence restent d’ailleurs très présents dans les jardins : d’après une récente étude, 38 % des personnes interrogées en possèdent et 37 % croient que leur usage personnel n’a que peu d’incidence sur les émissions. Mais quand on les interroge sur l’utilisation collective de ces outils, ils reconnaissent qu’il peut y avoir un impact significatif sur l’environnement.
Contribuer ensemble à réduire la pollution
De meilleurs résultats ensemble, c’est une évidence. En agissant collectivement, nous pouvons avoir un impact encore plus grand mais tout commence avec chacun d’entre nous. Les politiques et initiatives gouvernementales façonnent l’approche des entreprises, notamment dans l’industrie automobile. Ces changements permettent à tous de prendre des décisions respectueuses de l’environnement et incitent chacun à prendre en compte les conséquences de ses actes. Lorsque nous prenons le tramway pour aller au travail ou choisissons la batterie plutôt que l’essence, nos actions individuelles contribuent à quelque chose de bien plus grand – parce que nous prenons tous des mesures pour créer un avenir meilleur.
Ensemble, nous pouvons agir en faveur d'un air plus sain et devenir les acteurs incontournables du changement.