Corendon Airlines devient la première compagnie aérienne européenne à proposer des zones réservées aux adultes dans ses avions, suivant en cela une tendance impulsée en Asie. De nombreux voyageurs y voient une aubaine, mais les questions autour de la discrimination et de la légalité demeurent.
Réservées aux adultes : première européenne pour cette compagnie aérienne
Depuis quelques années, plusieurs compagnies aériennes asiatiques telles qu'AirAsia X, Malaysia Airlines et Scoot ont introduit des zones dans leurs avions qui sont strictement réservées aux adultes. Initialement une exception, cette pratique s'est avérée populaire auprès des voyageurs en quête de tranquillité pendant leur vol. Corendon Airlines, une compagnie aérienne turco-néerlandaise, vient de devenir le premier opérateur européen à offrir un espace similaire. Spécifiquement, leur zone « Only Adult » sera accessible uniquement aux passagers de plus de 16 ans sur les vols en Airbus A350 entre Amsterdam et l'île de Curaçao.
Une première en Europe
Ce nouvel espace, séparé du reste de la cabine par une cloison ou un rideau, compte 93 sièges. Les passagers souhaitant bénéficier de cette tranquillité devront payer un supplément de 45 euros au minimum pour l'aller simple. Des sondages indiquent une réceptivité croissante à ce type d'initiatives. Selon une enquête menée pour Jetcost.co.uk auprès de 1.666 adultes britanniques, 53% sont favorables aux vols sans enfants. Un autre sondage, réalisé aux États-Unis, montre que près de 60% des adultes seraient favorables à une zone réservée aux adultes dans les avions.
Les risques légaux et éthiques des zones réservées aux adultes
Par ailleurs, la perception des parents semble également évoluer, devenant moins réfractaires à cette approche, ce qui pourrait contribuer à son acceptation progressive. Malgré le soutien apparent du public pour les zones réservées aux adultes, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre les risques de discrimination qui restent importants. La plupart des grandes compagnies aériennes européennes, interrogées à ce sujet, ont déclaré ne pas avoir l'intention d'introduire ces zones réservées. La question de la légalité de telles initiatives est également soulevée, notamment dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie, où refuser un service à un client sans motif légitime peut être passible de sanctions.