La capitale a instauré l’encadrement des loyers afin de répondre à la hausse de ceux-ci, qui interdit de fait l’accès à un logement aux personnes les plus défavorisées, mais aussi aux étudiants par exemple. La Fondation Abbé Pierre et la Ville de Paris ont publié un premier bilan, le 29 novembre 2021 : les abus sont encore trop importants.
Des loyers supérieurs à la limite, surtout dans le centre et les beaux quartiers
Pour réaliser cette étude, dont les résultats sont plutôt négatifs, la Fondation Abbé Pierre et la Ville de Paris ont analysé 15.000 annonces de location postées entre août 2020 et août 2021. Résultat : 35% des annonces, soit plus d’un tiers, ne respectaient pas la limite imposée par l’encadrement des loyers. Un taux élevé mais qui est cohérent avec les estimations précédentes et, surtout, qui est « stable au cours de la période étudiée », souligne l’étude.
Par ailleurs, l’étude a mis en lumière que certains arrondissements de la capitale sont plus touchés que d’autres… et ce sont les arrondissements les plus riches. Le 1er, le 7e, le 9 ou encore le 16e sont particulièrement concernés par des loyers trop élevés par rapport au prix fixé par la ville.
Plus de 2.000 euros par an de perdus pour les locataires
Le coût de ces dépassements est élevé… pour les locataires. Les annonces hors des clous, souligne l’étude, affichent un loyer moyen de 1.229 euros par mois (hors charges) mais, surtout, un dépassement de la limite de 196 euros par mois en moyenne. Autant d’argent que les locataires ne devraient pas payer et qui finit donc dans les poches des propriétaires peu scrupuleux.
Sur une année, la facture est salée pour les locataires : environ 2.400 euros de loyer en trop. Soit environ deux mois de SMIC net qui s’établit à 1.258 euros depuis le 1er octobre 2021.