La croissance mondiale va être affectée par le variant Omicron, prévient le FMI. Et à cela s'ajoutent les difficultés des chaînes d'approvisionnement, la hausse des coûts des matières et une campagne de vaccination inégale.
Omicron menace la croissance mondiale, selon le Fonds monétaire international. Ce nouveau variant « pourrait se propager très rapidement [et] peut ébranler la confiance », s'est alarmé Kristalina Georgieva, la directrice générale de l'institution. Durant une conférence, elle a expliqué que le FMI allait probablement réviser à la baisse ses projections de croissance. Au mois d'octobre, la progression du produit intérieur brut mondial était estimée à 5,9%, un chiffre déjà en baisse de 0,1 point par rapport aux estimations de juillet. Le FMI avait expliqué que ce recul était la conséquence des difficultés des chaînes d'approvisionnement, et aussi d'une campagne de vaccination inégale.
Nouvelles restrictions sanitaires
« La pandémie n'est terminée nulle part, tant qu'elle n'est pas achevée partout », a affirmé l'économiste en chef du FMI, Gita Gopinath. L'institution exhorte les États à accélérer la distribution des doses afin de mettre un point final à la pandémie : tant que ce n'est pas le cas, des variants sont susceptibles d'apparaitre et de compromettre la reprise économique. D'ailleurs, Omicron a déjà obligé plusieurs pays à remettre en place des restrictions de déplacements.
Une reprise qui cale
Mais le variant ne fait pas tout. Avant même l'arrivée d'Omicron, « nous craignions que la reprise, bien qu'elle se poursuive, perde quelque peu de son élan », a déploré Kristalina Georgieva. On observe toujours des goulets d'étrangement pour les approvisionnements, ainsi que des pénuries de composants électroniques et une flambée des coûts des matières premières. Cela entraîne une augmentation de l'inflation, une baisse de la confiance des consommateurs… Et, en bout de course, un recul de la croissance.