Face à la hausse des taux immobiliers, l’accès à la propriété devient de plus en plus difficile. Depuis plus de deux ans, les taux des crédits immobiliers ne cessent d’augmenter, ils ont triplé sur la période ! En juillet 2021, le taux moyen s’élevait à 1,05% contre 3.61% en juillet 2023 (Observatoire du Crédit Logement).
La hausse des taux ampute le pouvoir d’achat immobilier des Français !
Cette hausse a un impact immédiat sur la capacité d’emprunt des ménages, et rend de plus en plus compliquer l’accès à la propriété pour de nombreux ménages. Notamment les jeunes, qui ont peu d’apport personnel.
Si votre capacité de remboursement mensuel est de 1 000 €, vous pouviez emprunter près de 197 674 € sur vingt ans avec un taux à 2%. Mais actuellement, les taux constatés sont plutôt de 4 %. De fait, votre capacité d’emprunt se réduit, le crédit accordé ne sera plus que de 165 022 €.
En conséquence, avec une hausse de taux de 2 points, vous avez perdu 32 652 € de capacité d’emprunt soit une baisse de 17% de votre pouvoir d’achat immobilier.
Seconde hypothèse : vous avez besoin d’emprunter 100 000 €. Avec un crédit à 2 %, la mensualité du prêt s’élève à 506 € sur vingt ans. Pour un prêt à 4 %, la charge mensuelle passe à 606 € sur 20 ans.
En conclusion, chaque mois vous payez 100 € de plus sur votre mensualité de crédit immobilier.
Cette situation est préoccupante pour les ménages qui souhaitent acquérir un bien immobilier car elle peut remettre en question la faisabilité de leur projet. Il est donc important de prendre en compte la hausse des taux immobiliers dans ses calculs et de réfléchir à des solutions pour maintenir son pouvoir d'achat.
Parmi les solutions possibles, il est recommandé de :
• Faire jouer la concurrence en consultant un courtier pour obtenir les meilleures conditions de prêt.
• Opter pour une durée de remboursement plus longue, ce qui permet de réduire le montant des mensualités et préserver son pouvoir d'achat.
• Épargner régulièrement pour constituer un apport personnel et réduire le montant emprunté. Il est indispensable de disposer d’un apport personnel d’au moins 10 % pour régler les frais de notaire.
• Comparer le cout de l’assurance emprunteur, souvent moins chère chez des courtiers spécialisés.
• Se renseigner sur les prêts conventionnés (ex : prêt à taux zéro sous condition de ressources).
• Examiner attentivement le cout de la garantie car suivant votre profession vous pouvez obtenir des tarifs préférentiels (cautionnement)
• Envisager d'autres options d'investissement immobilier, telles que l'achat d'un bien en viager ou en LMNP (loueur en meublé non professionnel), qui peuvent être moins coûteuses.