Rentrée scolaire : votre enfant aura-t-il un bus de ramassage ?

Fini les vacances, petits et grands se préparent à la rentrée scolaire dans moins de deux semaines. Les dernières déclarations du ministre des Transports Clément Beaune semblent loin d’être rassurantes pour les parents : 6 000 chauffeurs de bus manquent à l’appel pour cette rentrée de 2023.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 25 août 2023 à 8h46
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Rentrée scolaire : votre enfant aura-t-il un bus de ramassage ? - © Economie Matin

6.000 chauffeurs de bus scolaires manquent

Tous les jours, près de 13 millions d'écoliers collégiens et lycéens sont transportés en bus jusqu'à leur établissement scolaire. Une logistique lourde gérée et financée par les communes, départements et régions. Ce qui n'empêche pas les couacs : à Aizenay, en Vendée, une trentaine d’enfants s’étaient retrouvés dépourvus de bus scolaire dans leur commune. Les parents n’ont eu d’autre choix que de devoir s’organiser par leur propres moyens : « Je la déposerai le matin vers 7 h 30, pour la récupérer vers 18 h 30 le soir. Ça me permettra d’emmener les garçons en voiture », avait déclaré Myriam à nos confrères de La Croix l’an dernier. 

En 2023 ce sera la même histoire pour des dizaines de milliers d'élèves, peut-être des centaines de milliers. Le système de ramassage concerne environs 2 millions d’élèves. Les déclarations du ministre des Transport mercredi 23 août ont de quoi faire grincer les dents de milliers de parents, qui vont devoir se débrouiller pour conduire et aller chercher leur enfant à l’école. Tout va bien madame la marquise, il n’y pas de défaillance du service public, « on aborde cette rentrée 2023 (...) dans une bien meilleure situation et avec peu d'inquiétudes sur le transport » nous assure fièrement Clément Beaune, malgré une pénurie de 6.000 chauffeurs de bus pour la rentrée 2023À ne pas s’y méprendre, si la pénurie est effectivement passée de 8.000 l’an dernier à 6.000 chauffeurs de bus pour cette année, et que le ministre des Transports reste positif, c’est bien parce qu’il sait que les parents n’auront d’autre choix que de trouver une solution par eux-mêmes !  

Chauffeur de bus : un métier peu attractif ?

Pour pallier au manque de chauffeurs de bus, le gouvernement tente, tant que faire se peut, de le rendre plus attractif. Deux mesures sont mises en avant par le gouvernement : l’abaissement de l’âge du permis bus de 21 à 18 ans et la revalorisation du salaire des chauffeurs de bus de 8%. 

Malgré cela, les inégalités entre les régions persistent. Dans le Limousin par exemple, les écoles risquent de se retrouver dans une situation critique si cette pénurie persiste. Prisca Thevenot, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, insiste sur la nécessité de connaître la réalité du terrain pour pouvoir apporter des mesures adaptées : « Nous devons collaborer avec les autorités locales pour identifier les problèmes spécifiques à chaque région et y remédier». Par exemple, dans le Grand Est,  « un échelonnement des horaires à la rentrée et de sortie » a été mis en place.                                                                                                  

Quelles solutions de secours pour les parents ? 

Nous le savons, la rentrée scolaire peut être une période particulièrement stressante pour les parents, la pénurie de chauffeurs de bus n’arrange rien pour eux. Peu de solutions de secours s’offrent aux parents hormis revoir leur organisation, c’est-à-dire déposer leur enfant plus tôt et le récupérer plus tard, se renseigner sur des covoiturages entre familles, ou encore acheter un téléphone pour les plus grands afin qu’ils puissent prévenir leurs parents en cas de besoin.  

Et vous, aurez-vous un car de transport scolaire et un chauffeur pour votre enfant à la rentrée ? Réagissez en commentaire et partagez votre expérience le cas échéant avec les autres lecteurs d'Économie Matin.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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