Pôle Emploi a l'intention de mener la vie dure aux chômeurs, en multipliant les contrôles notamment dans les métiers en tension. Mais le service public de l'emploi ne veut pas pour autant se transformer en « machine à radier ».
Ce sont 250.000 contrôles qui vont être menés dans les prochains mois par Pôle Emploi, annonce Jean Bassères le directeur général du service public de l'emploi. Des contrôles qui interviennent dans un contexte de resserrement du chômage, qui retrouve son niveau d'avant la crise sanitaire. Résultat : plusieurs secteurs de l'économie sont en manque de main d'œuvre et leurs offres d'emploi ne trouvent pas preneur. S'il y a certainement un effort à faire du côté des employeurs pour attirer les demandeurs d'emploi, ces derniers doivent aussi montrer qu'ils font les efforts nécessaires pour répondre aux offres.
Les demandeurs d'emploi sous pression
C'est tout le sens de l'annonce de Jean Bassères, qui explique au Parisien que si certains contrôles seront « complètement aléatoires », d'autres viseront essentiellement les personnes recherchant un travail dans les « métiers en tension ». Par ailleurs, les chômeurs ayant fait l'objet d'un signalement par une agence doivent eux aussi s'attendre à être contrôlés. Si le demandeur d'emploi ne se présente pas à un entretien sans raison valable, il peut alors faire l'objet d'un signalement par le conseiller qui suit la personne.
Radiation possible
Ces contrôles, qui se concentreront sur les trois derniers mois d'une recherche (c'était douze mois auparavant), pourront donner lieu à une sanction : suppression de l'allocation ou radiation pendant un mois dans le pire des cas. Néanmoins, ce renforcement des contrôles (annoncé au préalable par le gouvernement il y a quelques mois) ne signifie pas que Pôle Emploi cherche à se transformer en machine à radier. Bien au contraire, il veut servir à « réinsérer »… Même si l'heure est visiblement aux contrôles.
