Le Livre de Satoshi, conçu par Phil Champagne, contient la plupart des écrits du créateur du Bitcoin, Satoshi Nakamoto, qu’il a publiés sur des forums pendant un peu plus de deux ans, jusqu’au 12 décembre 2010. Après, Satoshi a disparu. Sa traduction française vient de sortir aux éditions Konsensus Network. Nous proposons une sélection de ce livre de 347 pages.
Les écrits de Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin
Le premier message
Le 1er novembre 2008, sur un forum dédié à la cryptographie, le dénommé Satoshi Nakamoto publie un document, le fameux livre blanc. C’est l’acte de naissance de Bitcoin, la première transaction aura lieu quelque temps plus tard, le 3 janvier 2009. Lisons-le :
« J’ai travaillé sur un nouveau système d’argent liquide électronique qui est entièrement pair à pair, sans tiers de confiance.
Les principales propriétés :
La double dépense est évitée grâce à un réseau pair à pair.
Pas d’autorité centrale ni autre tiers de confiance.
Les participants peuvent être anonymes.
Les nouvelles pièces sont créées à partir d’une preuve de travail de type Hashcash. »
Les bases sont posées : l’absence d’autorité centrale, tout en évitant qu’une même quantité de monnaie puisse servir à plusieurs paiements, et l’anonymat, qui est présenté comme une possibilité, pas comme un absolu. Satoshi Nakamoto insiste dès le départ sur la décentralisation, qui constitue la révolution de Bitcoin :
« Une version purement pair à pair d’argent liquide électronique permettrait aux paiements en ligne d’être envoyés directement d’une partie à l’autre sans passer par une institution financière. »
Dès le début, l’identité du projet, ses caractéristiques, ses avantages étaient parfaitement clairs, et ils n’ont pas varié depuis, c’est assez rare pour être signalé.
L’attaque par majorité
Satoshi Nakamoto montre que Bitcoin est très résilient face aux attaques, car même si un mineur parvenait rassembler plus de la moitié du réseau (« attaque des 51% »), ce ne serait pas pour lui le jackpot, mais juste la possibilité de faire une double dépense… Mieux vaudrait miner, ça lui rapporterait bien plus !
« Même si un acteur malhonnête prenait le dessus sur le réseau, ce n’est pas comme s’il deviendrait instantanément riche. Tout ce qu’il peut faire, c’est récupérer l’argent qu’il a lui-même dépensé, comme un chèque sans provision. Pour l’exploiter, il devrait acheter quelque chose à un commerçant, attendre qu’il soit expédié, et ensuite prendre le contrôle du réseau et essayer de récupérer son argent. Je ne pense pas qu’il pourrait se faire autant d’argent en essayant de monter un tel stratagème qu’en générant des bitcoins. Avec une ferme de zombies de cette taille, il pourrait générer plus de bitcoins que tous les autres membres du réseau réunis. »
Un taux d’inflation initial de 35%
Avec 50 bitcoins créés toutes les 10 minutes pendant les quatre premières années, cela voulait dire que 2,6 millions de bitcoins étaient créés par an. En partant de 0 en janvier 2009, le taux d’inflation ne pouvait qu’être très élevé.
Satoshi Nakamoto apporte une réponse qui, pour le coup, ne répond pas complètement au problème. Certes, si le nombre d’utilisateurs augmente dans la même proportion, il n’y a pas forcément d’inflation, mais c’est surtout les halvings qui vont ralentir l’inflation, et permettre au cours de monter :
« Le fait que de nouvelles pièces soient produites signifie que la masse monétaire augmente d’un montant prévu, mais cela n’entraîne pas nécessairement une inflation. Si la masse monétaire augmente au même rythme que le nombre de personnes qui l’utilisent, les prix restent stables. Si elle n’augmente pas aussi vite que la demande, il y a déflation et les premiers détenteurs de monnaie voient leur valeur augmenter. Les pièces de monnaie doivent être distribuées au départ d’une manière ou d’une autre, et un taux constant semble être la meilleure solution. »
Les premières utilisations potentielles de Bitcoin
Dès le début, Satoshi Nakamoto entrevoit l’utilisation de Bitcoin comme monnaie d’échange, ça ira même plus vite qu’il ne pense (dix ans). Il comprend aussi que sa valeur pourrait grimper (« Il pourrait être judicieux d’en acquérir juste au cas où ça se répandrait ») :
« Je serais surpris si, dans dix ans, on n’utilise pas la monnaie électronique d’une manière ou d’une autre, maintenant qu’on connaît un moyen de le faire sans que le système ne se dégrade inévitablement quand le tiers de confiance se dégonfle. Ça pourrait commencer dans un petit créneau comme les points de fidélité, les donations, la monnaie d’un jeu vidéo ou les micropaiements sur des sites pour adultes.
Il pourrait être judicieux d’en acquérir juste au cas où ça se répandrait. Si suffisamment de gens pensent de la même manière, on a affaire à une prophétie auto-réalisatrice. Une fois que la monnaie aura été amorcée, il y a tellement d’applications possibles quand on a la possibilité de payer quelques centimes à un site web avec autant de facilité que d’introduire des pièces dans un distributeur automatique. »
La confiance dans le secteur bancaire
Satoshi Nakamoto attaque de front la monnaie émise par la banque centrale et gérée par les banques commerciales : risque de planche à billets, et donc d’inflation, de bulles de crédit et de faillites bancaires.
« Le problème fondamental de la monnaie fiduciaire est la confiance qu’il faut lui accorder pour qu’elle fonctionne. Il faut faire confiance à la banque centrale pour ne pas déprécier la monnaie, mais l’histoire des monnaies fiat est pleine d’abus de confiance. Il faut faire confiance aux banques pour détenir notre argent et le transférer électroniquement, mais elles le prêtent dans des vagues de bulles de crédit avec à peine une fraction en réserve. Nous devons leur faire confiance pour la protection de notre vie privée, pour qu’elles ne laissent pas les usurpateurs d’identité vider nos comptes. Leurs frais généraux colossaux rendent les micropaiements impossibles. »
La limitation de la masse monétaire
La formule « or numérique » pour qualifier le Bitcoin n’est pas usurpée, Satoshi Nakamoto compare son invention au « métal précieux » et la limitation de sa masse monétaire, qui plafonnera à 21 millions d’unités, relève de la même logique. Il perçoit même que sa valeur pourrait augmenter avec le temps…
« En ce sens, c’est plus semblable à un métal précieux. Au lieu que l’offre change afin que la valeur reste la même, l’offre est prédéterminée et la valeur change. Plus il y a d’utilisateurs, plus la valeur de chaque unité augmente. Il est possible de créer une boucle de rétroaction positive ; plus le nombre d’utilisateurs augmente, plus la valeur augmente, ce qui pourrait attirer d’autres utilisateurs voulant profiter de la valeur croissante. »
Prix de production et cours
Intéressante réflexion de Satoshi Nakamoto sur le prix du BTC : au début il n’existe même pas de cotation, pas de place de marché, alors la meilleure estimation est le coût de production (parce que si le BTC valait moins, les mineurs arrêteraient et la difficulté diminuerait, et le coût de minage avec). Mais plus tard, lorsque les nouveaux BTC représenteront un faible pourcentage de la masse existante, c’est le prix de marché qui dirigera le prix, et le coût de production suivra.
« En l’absence d’un marché pour établir le prix, l’estimation de NewLibertyStandard [un intervenant du forum] basée sur le coût de production est une bonne estimation et nous est d’une grande aide (merci). Le prix de toute marchandise tend à graviter vers le coût de production. Si le prix est inférieur au coût, alors la production ralentit. Si le prix est supérieur au coût, il est possible de réaliser des bénéfices en produisant et en vendant davantage. En même temps, l’augmentation de la production accroîtrait la difficulté, poussant le coût de production vers le prix. Plus tard, lorsque la production de nouvelles pièces ne représentera qu’un faible pourcentage de l’offre existante, le prix du marché dictera le coût de production plutôt que l’inverse. »
Le début de la démocratisation : le « robinet à bitcoins »
Le 11 juin 2010, le développeur Gavin Andresen annonce qu’il a codé un « robinet à bitcoins » donnant 5 bitcoins par client gratuitement [ça fait rêver !]. Satoshi Nakamoto répond qu’il avait la même idée en tête et qu’il l’aurait concrétisée si personne d’autre ne s’était porté volontaire pour le faire.
Gavin Andresen : « Pour mon premier projet de programmation sur Bitcoin, j’ai décidé de faire quelque chose qui peut sembler plutôt stupide : j’ai créé un site web qui distribue des bitcoins. Il se trouve à l’adresse suivante : https://freebitcoins.appspot.com/ Cinq par client, premier arrivé, premier servi, je l’ai approvisionné avec 1.100 pour commencer. J’en rajouterai une fois que je serai sûr qu’il fonctionne correctement. Pourquoi ? Parce que je veux que le projet Bitcoin réussisse, et je pense qu’il a plus de chances de réussir si les gens peuvent obtenir une poignée de pièces pour l’essayer. Ça peut être frustrant pour les gens d’attendre que leur nœud génère des pièces (et ça deviendra de plus en plus frustrant à l’avenir), et l’achat de bitcoins est encore un peu compliqué. Essayez-le et obtenez quelques pièces gratuites, même si vous avez déjà des bitcoins à ne plus savoir qu’en faire. »
La réponse de Satoshi Nakamoto :
« Excellent choix pour un premier projet, joli travail. J’avais prévu de faire exactement la même chose si personne d’autre ne le faisait, de sorte que quand il deviendrait trop difficile pour le commun des mortels de générer 50 BTC, les nouveaux utilisateurs pourraient avoir sur-le-champ quelques pièces avec lesquelles ils pourraient jouer. Les dons devraient permettre de le garder rempli. L’affichage du solde du distributeur encourage les gens à le recharger. Vous devriez mettre une adresse bitcoin de donation sur la page pour ceux qui veulent y ajouter des fonds, qui devrait idéalement être mise à jour vers une nouvelle adresse chaque fois qu’elle reçoit quelque chose. »
Sauf que ça marche « trop » bien, dès le lendemain, Gavin Andresen explique que : « Le Robinet à Bitcoins gère très bien l’effet Slashdot [augmentation massive, soudaine et temporaire du trafic sur un site web, ayant pour origine un lien web affiché sur un autre site très populaire]... sauf que je suis à court de pièces à distribuer. Plus de 5.000 pièces sont sorties du Robinet depuis que je l’ai rempli hier soir. Ceux d’entre vous qui ont généré des dizaines de milliers de pièces dans les premiers jours, seriez-vous prêts à en envoyer quelques-unes au robinet pour qu’elles soient distribuées afin que davantage de personnes puissent essayer Bitcoin ? Je sais que la plupart d’entre elles vont probablement être perdues (je soupçonne qu’il y aura beaucoup de fureteurs de l’effet Slashdot qui ne resteront pas assez longtemps pour dépenser leurs 5 bitcoins), mais si c’est le cas, ça ne fera qu’augmenter la valeur de vos autres bitcoins, de toute façon... »
Mais le Robinet sera fermé deux mois plus tard quand son créateur se rendra compte qu’un Espagnol changeait d’adresse IP pour en récupérer à la chaîne. Gavin Andresen, le 4 août 2010 : « Je viens de fermer freebitcoins.appspot.com ; il semblerait que quelqu’un en Espagne soit en train de faire son salopard. Il se procure une nouvelle adresse IP et bitcoin pour ensuite résoudre le captcha, encore et encore et encore. »
Le minage de bitcoins, un gaspillage de ressources ?
Certes le minage consomme de l’énergie, mais pour rendre un service, celui de disposer d’une monnaie fiable, comme l’or jadis, comme l’explique Satoshi Nakamoto :
« C’est la même situation que pour l’or et son extraction minière. Le coût marginal de l’extraction de l’or tend à rester proche du prix de marché de l’or. L’extraction de l’or est un gaspillage, mais ce gaspillage est bien moindre que l’utilité d’avoir de l’or disponible en tant que moyen d’échange. Je pense que ce sera également le cas pour le Bitcoin. L’utilité des échanges rendus possibles par Bitcoin dépassera de loin le coût de l’électricité utilisée. Par conséquent, ne pas avoir de Bitcoin serait un gaspillage net. »
Le Bitcoin, c’est mieux que l’or
L’or est considéré comme la monnaie par excellence, mais Satoshi Nakamoto montre que Bitcoin peut le devancer. Il imagine un métal qui auraient des caractéristiques opposées à celles de l’or, mais qui pourrait transiter sur un canal de communication. Il serait choisi à n’en pas douter pour effectuer des paiements. Satoshi montre par là une faiblesse de l’or, sa faible transportabilité, qui génère des coûts et des délais importants, alors que sur ce point, Bitcoin s’avère ultraperformant :
« Comme expérience de pensée, imaginez qu’il existe un métal de base aussi rare que l’or mais ayant les propriétés suivantes :
- de couleur grise et terne
- pas de bonne conductivité électrique
- pas particulièrement solide, mais pas non plus ductile ou facilement malléable
- inutile dans un but pratique ou ornemental
et avec une propriété magique et spéciale :
- peut être transporté sur un canal de communication
Si, pour une raison ou pour une autre, ce métal acquérait une quelconque valeur, alors toute personne souhaitant transférer de la richesse sur une longue distance pourrait en acheter, le transmettre, et faire en sorte que le destinataire le vende. »
La rareté est le critère essentiel, même devant la valeur intrinsèque, et sur ce point le Bitcoin fait mieux que l’or avec son algorithme (le halving tous les quatre ans jusqu’à la stagnation à 21 millions d’unités), alors que les quantités d’or extraites tous les ans (autour de 3.000 tonnes) varient de façon aléatoire (sans présager qu’on puisse un jour en extraire du noyau terrestre ou de météorites) :
« Je pense que les critères traditionnels de la monnaie ont été décrits en partant du principe qu’il y avait tellement d’objets rares en concurrence dans le monde qu’un objet dotant d’une valeur intrinsèque l’emporterait sûrement sur ceux sans valeur intrinsèque. Mais s’il n’y avait rien dans le monde ayant à la fois une valeur intrinsèque et la capacité à être utilisé comme monnaie, s’il y avait seulement des objets rares mais sans valeur intrinsèque, je pense que les gens adopteraient quand même quelque chose. (J’utilise le mot "rare" ici pour parler uniquement d’une offre potentielle limitée) »
Satoshi Nakamoto s’oppose à WikiLeaks !
Lorsque WikiLeaks – l’organisation créée par Julian Assange pour publier des documents classifiés – se voit interdire tous les moyens de paiements (Visa, Mastercard, Paypal), plusieurs membres de la communauté des bitcoiners veut l’encourager à accepter Bitcoin, ce à quoi Satoshi Nakamoto s’oppose fermement :
« Non, je ne suis pas d’accord. Le projet doit se développer progressivement afin que le logiciel puisse être renforcé au fil du temps. Je lance cet appel à WikiLeaks : n’essayez pas d’utiliser Bitcoin. Bitcoin est une petite communauté en phase bêta qui n’en est qu’à ses débuts. Vous n’obtiendriez pas plus que de l’argent de poche, et la pression que vous apporteriez nous détruirait probablement à ce stade. »
Il avait peur que cela fasse exploser le trafic et braque d’un coup des projecteurs sur Bitcoin. Ces craintes se sont révélées infondées, mais on peut comprendre la prudence de son créateur. Plus tard, suite à un article de PC World intitulé « Le scandale Wikileaks pourrait-il conduire à une nouvelle monnaie virtuelle ? », Satoshi Nakamoto écrit, le 11 décembre 2010 :
« Il aurait été agréable d’obtenir cette attention dans n’importe quel autre contexte. WikiLeaks a donné un coup de pied dans le nid de frelons, et l’essaim se dirige vers nous. »
Son dernier message
Dix-neuf heures après son message sur le « nid de frelons », le 12 décembre 2010, Satoshi Nakamoto écrit son dernier message avant de se retirer de la vie publique. Il l’a publié sur bitcointalk.org. Il en publiera encore un en mars 2014.
« Il y a encore du travail à faire sur les attaques par déni de service, mais j’ai fait une version rapide de ce que j’ai codé jusqu’à présent au cas où ce serait nécessaire, avant de m’aventurer dans des idées plus complexes. Voici la version 0.3.19.
- Ajout de quelques contrôles face aux attaques par déni de service. Comme Gavin [Andresen] et moi l’avons déjà dit clairement, le logiciel n’est pas du tout résistant aux attaques par déni de service. Cette version est une amélioration, mais il y a toujours plus de façons d’attaquer que je ne peux en compter.
- Suppression des alertes du « mode sans risque ». Les alertes du « mode sans risque » étaient une mesure temporaire après le bogue de dépassement de capacité de la 0.3.9. Certains diront que les utilisateurs peuvent tout simplement utiliser la commande « -disablesafemode », mais par souci d’apparence, c’est mieux que cette commande n’existe pas. Elle n’a jamais été conçue pour être une fonctionnalité à long terme. Le mode sans risque peut toujours être déclenché en voyant une chaîne de blocs invalide plus longue (plus grande preuve de travail totale). »
Avant de disparaître, Satoshi Nakamoto se soucie de la solidité de sa création, de sa capacité à résister aux attaques diverses. Manifestement, le coup de projecteur porté sur Bitcoin suite à l’affaire WikiLeaks l’a profondément perturbé. On le sait, les services secrets américains se sont alors soudainement intéressés à cette monnaie qui permettait à l’organisation de Julian Assange de contourner les interdictions, ce qu’ils ne pouvaient accepter puisque la « sécurité nationale » était en jeu. Satoshi préfère s’éclipser à ce moment…
Le 14 mars 2014, il revient avec un tout dernier message :
« Je ne suis pas Dorian Nakamoto. »
Il s’agit d’une réaction à la publication d’un magazine qui prétendait avoir identifié le créateur de Bitcoin, Satoshi Nakamoto, comme un homme vivant en Californie et portant le nom de Dorian Satoshi Nakamoto.
En conclusion
En conclusion, citons ces quelques mots de Phil Champagne, le concepteur du livre :
« Qu’il s’agisse d’un groupe ou d’un individu, la personne connue sous le nom de Satoshi Nakamoto s’est exprimée de manière claire et concise et a naturellement très bien compris les fondements de Bitcoin. Ses différents écrits semblent indiquer qu’il ne s’attendait pas à ce que Bitcoin prenne un essor aussi rapide. Satoshi a assemblé divers concepts existants pour créer cette formidable technologie qui révolutionne actuellement la façon dont des systèmes monétaires sont conceptualisés. Il a ouvert une boîte de Pandore, et de nombreux esprits brillants travaillent au-delà de Bitcoin pour révolutionner d’autres systèmes basés sur ses préceptes. […] L’impact majeur de Bitcoin a été de permettre à la population du monde de reconsidérer la façon dont une monnaie devrait fonctionner. Il ouvre la porte de l’humanité à un nouveau système monétaire, une renaissance électronique. Merci ! »
> Cet article est un extrait de ma Lettre Stratégie & Conseil Crypto