Les salariés au Smic le savent déjà : le Salaire minimum de croissance va augmenter, le 1er janvier 2021, de 0,9%. Une hausse de 14 euros environ qui va lui faire franchir la barre des 1.600 euros brut par mois. Mais si cette augmentation est automatique et obligatoire, ce n’est pas le cas pour les autres salaires. Ceux-ci sont néanmoins attendus en hausse selon le cabinet Alixio.
Des hausses de salaire dans la moitié des grandes entreprises
Le cabinet Alixio, dont les résultats de l‘enquête ont été relayés par BFMTV le 22 décembre 2021, ne s’est intéressé qu’aux très grands groupes. Il a interrogé 35 entreprises comptant plus de 10.000 salariés… avec une relative bonne nouvelle : les salaires devraient augmenter.
Selon cette enquête annuelle, au moins une entreprise sur deux a prévu, pour 2022, une hausse des salaires d’au moins 2,5%. Une nécessité, face à l’inflation : celle-ci est attendue à 2,5% voire 2,7% en 2022 par la Banque de France, ce qui signifierait tout simplement que les salariés ne perdront pas ou que très peu de pouvoir d’achat. Mais dans les faits, la hausse des salaires serait absorbée par la hausse des prix.
Des augmentations parfois moins élevées que l’inflation
Malheureusement, si les plus chanceux des salariés pourront espérer ne pas perdre de pouvoir d’achat en 2022, ce ne sera pas le cas de tous. Alixio annonce en effet une augmentation générale d’au moins 1,5% des salaires dans une entreprise sur deux, mais cela ne suffira pas à compenser la hausse des prix à la consommation attendue. La différence pourrait être compensée par une augmentation de la participation et de l’intéressement.
Reste que si les grands groupes peuvent se permettre des augmentations de salaire, ils ne représentent qu’une minorité des salariés de France. 99% des entreprises françaises sont des TPE-PME : elles emploient près de 7 millions de personnes, contre seulement 4 millions pour les Grandes entreprises. Or, pour les PME et surtout les TPE, ces augmentations salariales sont plus difficiles à mettre en place...