Tandis que le Sud-Est de la France suffoquait, l’Ouest et le Nord croulait sous la pluie. Pour autant, ces variations locales du mois de juillet 2023 ne doivent pas masquer une réalité globale : selon Copernicus, la moyennes des températures mondiales a battu de nouveaux records…
Juillet 2023 : le mois le plus chaud de l’Histoire
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Modifié le 10 août 2023 à 10h32
0,33%C'est l'augmentation des températures moyennes mondiales par rapport à l'année 2019 qui détenait le précédent record
Juillet 2023 : mois de tous les records
La température moyenne globale a atteint 16,9°C en juillet 2023, surpassant les 16,6°C enregistrés en 2022 et 2019 (dernier record). Ces chiffres, issus de l'observatoire du changement climatique Copernicus, montrent une tendance claire : le réchauffement climatique ne désemplit pas, il s’accélère. Depuis 1950, les données montrent une augmentation constante des températures, avec des pics particulièrement marqués ces dernières années.
Conséquences visibles et alarmantes : Ce réchauffement n'est pas sans conséquences. La Grèce et le Canada ont été ravagés par des incendies, tandis que des régions comme l'Europe du Sud, l’arc méditerranéen, l’Afrique du Nord et le sud des États-Unis ont connu des chaleurs écrasantes. Les océans, qui jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, n'ont jamais été aussi chauds, avec des températures de surface atteignant 20,96°C fin juillet 2023.
Toujours selon Copernicus, sur la période 1991-2020, la moyenne du mois de juillet 2023 a relevé une augmentation de chaleur au niveau mondial de 0,72°C, avec pour effet une augmentation de 0,51°C de la surface des océans.
Comprendre au-delà des phénomènes isolés :
La météo, un indicateur ponctuel, le climat, une étude sur le temps long : Si juillet a été le mois le plus chaud dans l'hémisphère nord, il a été plus doux pour certains dans l'hémisphère sud. Ces variations saisonnières, combinées à des phénomènes tels que El Niño, peuvent entraîner des différences marquées d'une région à l'autre. En l’espèce, il est important de dissocier météo (ponctuel) et climat (long terme).
En effet, il est essentiel de comprendre que des événements météorologiques isolés, comme une fin de juillet pluvieuse en France, ne remettent pas en cause la tendance globale au réchauffement.
La France, un cas particulier ? Bien qu’il y eu des disparités sur le territoire national, celles-ci n’ont malgré tout pas suffi à faire baisser la moyenne française. En effet, selon l’outil de Météo-France et l'association Infoclimat, « le thermomètre n'est descendu sous les normales de saison que les 22, 24,25 et 26 juillet ». Ces variations locales même si elle restent « normales », ne doivent pour autant pas détourner l'attention de la crise climatique mondiale et des défis majeurs qui en découlent.
Il faut donc pas se laisser tromper par les variations météorologiques locales. À la différence de la « météo », le climat se base sur l’étude des variations atmosphériques et thermiques qui se tiennent sur le temps long.