L’État pourrait bientôt taxer les poids lourds sur l’A1. Les routiers se préparent à un changement de parcours.
Poids lourds : bientôt une taxe sur l’A1 ?
Une taxe poids lourds pour des raisons écologiques
Derrière cette potentielle taxe sur les poids lourds de l'A1 se cache une ambition double. D'une part, c'est l'environnement qui est en jeu. En poussant les transporteurs à privilégier les voies ferroviaires et fluviales plutôt que les routes, le gouvernement espère réduire les émissions et les congestions. D'autre part, un projet majeur de transport est en cours : le canal Seine-Nord. Commencé il y a peu, il doit s'achever en 2030. Dans les faits, il s'agit d'un gigantesque projet de voie navigable, visant à booster le transport de marchandises par voie d'eau. Et comme tout projet d'envergure, il a besoin de financements.
L'A1 n'est pas une simple autoroute. Chaque jour, elle voit passer 200.000 véhicules, dont 26.000 poids lourds. Si une taxe était mise en place, c'est ce segment des poids lourds qui serait concerné. Le but : réduire leur nombre et d'inciter les entreprises à un transport plus durable.
Les routiers : entre résignation et adaptation
Alors que l'État envisage cette nouvelle taxe, les routiers expriment leurs inquiétudes. En effet, si la taxe voit le jour, bon nombre d'entre eux s'attendent à recevoir l'ordre d'éviter l'A1. Ce n'est pas un choix simple. Les alternatives, comme les routes nationales et départementales, ont souvent des restrictions pour les poids lourds, rendant le trajet plus compliqué.
Plus qu'une simple taxe, c'est tout un secteur qui pourrait être bouleversé. Les chauffeurs de poids lourds évoquent des congestions sur l'autoroute A1, remettant en question son efficacité. Ainsi, pour eux, l'impact économique et logistique est clair. En revanche, cette mesure n'est pas nouvelle. Il s'agit même d'un vieux serpent de mer. En effet, le premier projet d'écotaxe sur les autoroutes remonte à 2007. Cependant, elle n'a pour le moment jamais vu le jour.