Alors que certains pays développent leur propre cryptomonnaie, l’Autorité des marchés financiers du Koweït (CMA) prononçait quant à lui, le 18 juillet 2023, une interdiction absolue de la quasi-totalité des opérations liées aux actifs numériques et notamment son utilisation comme moyen de paiement ou d’investissement. En effet, le CMA exprime vouloir renforcer la politique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
La blockchain, un outil pour lutter contre le blanchiment de capitaux ?
Le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme n'ont pas attendu les cryptomonnaies pour exister. En revanche, la technologie blockchain, sur laquelle repose ces actifs numériques qui sont aujourd'hui pointés du doigt, est une technologie qui offre de la transparence et donc une traçabilité des informations.
En effet, chaque transaction sur la blockchain laisse une trace immuable permettant alors de retracer plus facilement les opérations. La blockchain se positionne ainsi comme un outil puissant pour la lutte contre le blanchiment. D'autre part l'utilisation de stable-coin centralisé permettrait de bloquer ou annuler des transactions frauduleuses, et l'utilisation d'autres types de smart contracts permettrait d'automatiser le processus de détection des fraudes.
Ainsi, et grâce à l'automatisation que permettent ces nouvelles technologies, les régulateurs et les autorités financières pourraient surveiller, analyser et retracer les transactions suspectes sur la blockchain. Toutefois, il est essentiel de mettre en place un cadre juridique qui permettra à la technologie d'être réellement efficace face aux risques de blanchiment de capitaux.